Ce sont au total huit puits équipés de pompes à motricité humaine qui seront construits dans les villages Madouma, Woul, Ayene, Sokamakan, Mpemzok, Bagofit, Abong-Doum et Anzie.
Dans les prochains mois, les populations rurales du département du Haug-Nyong bénéficieront gratuitement de l’eau potable. Cette denrée quasi rare dans la région de l’Est où très peu d’initiatives aussi bien gouvernementales que privées sont menées pour y remédier.
Le 12 mai dernier, l’ONG Arc-en-ciel, sous l’égide de l’épiscopat italien, a lancé ce vaste projet de construction de puits. « Le but de ce projet est d’apporter des solutions concrètes aux difficultés quotidiennes des populations rurales défavorisée dans l’approvisionnement en eau potable », a déclaré Guy Tally Osono, coordonateur de l’Ong.
Fondée en 1999, l’Ong Arc-En-Ciel entend par cette action soutenir l’effort des Collectivités Territoriales Décentralisées et des organisations à base communautaire qui oeuvrent dans l’amélioration du cadre et des conditions de vie des populations des milieux défavorisés. Le choix de la commune d’Abong-Mbang s’explique par la modicité du budget de cette unité administrative qui rencontre d’énormes difficultés d’approvisionnement de ses populations en eau potable.
Arc-En-Ciel a d’ailleurs dénombré une panopli de difficultés y relatif : « il y a notamment l'enclavement de certaines localités, l'absence, l'insuffisance ou la dégradation d'infrastructures de base, leur éloignement des lieux de vie, la modicité du budget de la commune qui ne permet pas de réaliser des infrastructures de base souvent coûteuses. Sans oublier l'accroissement démographique ou encore de l'afflux massif des réfugiés venus des pays voisins et fuyant les conflits ».
En tant qu’opérateur et agent d’interface, Arc-En-Ciel conduit ses actions selon une démarche participative. Par cette approche, elle favorise une meilleure implication de tous les acteurs concernés, un transfert effectif de savoir-faire et une meilleure appropriation des réalisations.
Le projet qui va coûter 58 millions de F CFA sera achevé au bout de dix mois. La gestion et la maintenance des installations et équipements reçus, la mise en place d’une organisation sérieuse quant à la gestion de l’eau, et la sensibilisation des populations sur les bonnes pratiques en matière d’hygiène et d’assainissement garantissant la qualité de l’eau sont les autres activités au programme.