Marcel Yondo n’est plus très visible sur la scène médiatique, mais l’ancien Ministre des Finances sous Ahmadou Ahidjo continue d’exister. Le leader du parti Le Mouvement pour la Libération et le Développement du Cameroun (MLDC) a accordé une interview au quotidien Le Jour du 20 novembre 2015.
L’homme politique est clair, il veut toujours servir son pays, mais pas en s’affichant dans les médias: «Certains leaders politiques pensent que s’agiter tous les jours à la télévision, écrire des articles, passer à la radio c’est une forme d’action politique. Je pense pour ma part qu’ils finissent par s’user. Et comme je n’ai pas envie de m’user, j’ai encore besoin de servir mon pays, que ce soit dans l’opposition ou ailleurs, je ne voudrais pas abuser des médias pour donner l’impression de paraître. La situation du Cameroun est complexe à l’heure actuelle et la visibilité n’est pas claire, il faut prendre le recul pour mieux réfléchir et apporter sa contribution au devenir de notre pays qui est plus ou moins sombre», soutient Yondo.
L’ancien ministre ne précise toutefois pas s’il serait prêt à revenir dans le gouvernement. En attendant peut-être un jour, le président du Mldc continue de travailler sur le terrain. Il vient ainsi de mener une campagne gratuite d’ophtalmologie dans la Sanaga-Maritime, son département d’origine. «J’ai fait appel à une Ong internationale, Ophtalmo sans frontières. Ce sont des experts dirigés par Mme Jeanne Bonnefous qui a plus de 70 ans et qui est une des meilleures ophtalmologues du monde.
Je ne dis pas que les autres maladies ne sont pas importantes, J’ai ciblé celles des yeux parce qu’on est extrêmement dépendant des autres lorsqu’on est aveugle. Même dans les pays développés où on a trouvé des solutions comme les cannes, les chiens, les aveugles restent extrêmement dépendants. Par le passé j’ai offert des salles de classe, des points d’eau… je me suis dit que je pouvais m’intéresser aux maladies des yeux».
Pour ce qui est de sa vie privée, Yondo s’est lancée dans l’agriculture. «Lorsque je venais de prendre ma retraite, je faisais des consultations à la Banque mondiale, dans des organisations internationales. De plus en plus, j’ai laissé ces consultations pour me consacrer aux activités agricoles. Je m’occupe de ma petite palmeraie faite en 1967», dit-il.