Ces fonds seront gérés sur le terrain par les institutions onusiennes spécialisées telles que l’UNICEF, le PNUD, le HCR, le PAM, etc...

Le gouvernement Nippon vient de décider du déblocage de 17,3 millions de dollars, soit environ 8,65 milliards de F CFA, afin de venir en aide aux populations sinistrées par les attaques commises par la secte Boko Haram dans les trois régions septentrionales du Cameroun.

Cet argent, tel que mentionne le communiqué de presse de l’Ambassade du Japon au Cameroun diffusé le 16 mars 2015, « vise les réfugiés et les communautés hôtes ayant des besoins comme l’alimentation et la nutrition, la protection et la résilience des populations dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord ».

Les fonds seront mis à disposition des institutions spécialisées des Nations-Unies qui exercent déjà dans la région à travers des programmes précis.

Ainsi, le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef) bénéficiera de trois millions de dollars américains dans le cadre du programme « Réponses intégrées aux urgences humanitaires en faveurs des réfugiés centrafricains dans les régions de l’Est et l’Adamaoua » ; le Programme des Nations-Unies pour la développement (Pnud) recevra 2 millions de dollars pour l’appui au projet « Réponse rapide pour la résilience et la prévention des conflits des populations des régions de l’Extrême-Nord et de l’Est du Cameroun ; le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (Hcr) percevra 5,5 millions de dollars pour le programme « Protection et assistance en faveur de 312 000 réfugiés dont 242 000 nouveaux et anciens réfugiés nigérians dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’extrême-Nord » ; Onu Femmes percevra un million de dollars pour le programme « Prise en charge d’urgence des survivantes de violences basées sur le genre et protection des femmes/filles réfugiées des communautés hôtes dans les régions de l’Est et Adamaoua » ; le Programme alimentaire mondial (Pam) bénéficie quant à lui de 5,8 millions de dollars pour le programme « Assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence en faveur des refugiés centrafricains et des populations hôtes au Cameroun ».

Ouvert à Yaoundé depuis janvier 2011, l’Ambassade du Japon au Cameroun couvre la République Centrafricaine et la Tchad, d’où cet élargissement des fonds octroyés aux programmes en vigueurs touchant à la fois les trois pays.

Par le passé, ce pays de l’Asie de l’Est déjà avait octroyé une aide similaire aux gouvernements tchadiens et centrafricains en proie à des menaces sécuritaires sur leurs frontières.

Aujourd’hui, il est question de « soutenir le gouvernement du Cameroun pour fournir une réponse rapide à la population à risque et travailler également pour la résilience à plus long terme et les objectifs de développement durable.»