Le réseau social "Dikalo" créé par le Camerounais Alain Ekambi en 2016 a initié récemment une campagne de collecte de fonds, visant à soutenir la start-up dans ses projets de développement. Mais la campagne, a été interprétée par plusieurs internautes comme de la "mendicité" à la sauce camerounaise.
"Je Farote Dikalo" est le concept initié par la start-up camerounaise et dont l'objectif est de "soutenir le réseau social à hauteur minimum de 1000 FCFA.
Si le projet lui-même suscite des critiques, le slogan qui l'accompagne "s'unir pour bâtir c'est grandir ensemble", l'est davantage. Car, pour plusieurs internautes, comment peut-on demander à des Camerounais de faroter (donner de l'argent gratuitement à une entreprise grandissante, alors qu'elle pouvait leur proposer des parts de l'entreprise à acheter.
"S’unir pour bâtir c’est grandir ensemble. C’est la raison pour laquelle au lieu de faire une levée de fond, on vient demander le “farotage” aux internautes. Incroyable"; écrit un entrepreneur camerounais.
"Quelle forme de « Crowdfunding » est légale au Cameroun ? Une entreprise commerciale peut-elle se financer auprès des particulier par don « sans contre partie » ? Surtout de cet âge là ? Que penseront ceux qui ont investi depuis quelques années ?", écrit un autre du même avis.
D'autres par contre, pensent que l'initiative de Dikalo n'est pas mal comme idée et est une forme de crowdfunding au bénéfice d'une entreprise sociale.
"Sur le site internet et même sur l'application Dikalo il est possible d'acheter des parts. Il me semble que les donations aussi bien que le crowdfunding sont aussi un moyen de financer un projet communautaire je ne vois vraiment pas où est le mal ici", lit-on dans les commentaires.
Dikalo est une plateforme numérique développée par une start-up camerounaise du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’interagir, d’échanger des messages avec n'importe qui, n'importe où et sans avoir besoin de partager leurs informations personnelles. La start-up a été fondée en 2016 par Alain Ekambi dans le but de doter les Africains d’un réseau social typiquement du continent.
L’application mobile est uniquement disponible pour les utilisateurs d’Android. Elle intègre des fonctions communes à la plupart des applications de messagerie instantanée telles que les messages texte, les fichiers multimédias ou encore les messages vocaux.