Après son interview dans laquelle elle accuse le régime Biya de boulimie de corruption grave et de promotion de la dépravation des mœurs de la société camerounaise, Calixthe Beyala fait une nouvelle sortie.
Accusée d'avoir soutenu le régime Biya et d'avoir été ami avec plusieurs barrons du régime, avec qui elle s'est fâchée parce que n'ayant pas pu obtenir le moindre poste, Calixthe Beyala a chois de faire une mise au point.
"Seigneur, les dictatures sont extrêmement perverses, subtiles, dangereuses et retors. Elles maîtrisent plusieurs arts, dont celui de la calomnie, de la médisance, du chantage et j'en passe.
Ainsi, pour parer à toute critique, elles disent pour distraire les populations:
1 - Que la personne qui s'oppose à elles, profite de leur système, semant le doute dans les esprits pour s'auto blanchir
2 - Que la personne qui émet la critique est mue par la jalousie ou la haine car on lui aurait refusé un poste
Et bien d'autres choses encore.
Je tiens à rappeler que je n'ai jamais demandé un poste à quiconque et que je vis largement de mes droits d'auteur.
Quant à ma famille, mes descendants sont en Occident et mes frères au Cameroun ne profitent pas de ce système, car ils sont commerçants, et oui, des commerçants… Et jamais je n'ai envoyé quiconque demander le moindre service. Tout simplement" , écrit Beyala.
Calixthe Béyala dans une interview accordée il y a quelques jours à un médias français, dénonce la boulimie des dirigeants du régime camerounais avec en leur tête le président Biya au pouvoir depuis 40 ans.
Dans cette interview, l'écrivaine franco-camerounaise s'est surtout exprimée sur l'un des proches de Biya qui aurait à lui seul plus de 300 maisons rien qu'au Cameroun.
"Nous avons des dirigeants boulimiques. Ils pillent tout, ils volent tout. Ils ont une faim sans fin. Ils se goinfrent et ils ne laissent rien à personne. Vous vous imaginez par exemple que l'un d'entre eux peur avoir 300 maisons dans le pays, à lui tout seul. Les dirigeants camerounais ont plein de bien partout", s'écrie la romancière.
"Quel est l'exemple qu'ils donnent à la jeunesse? C'est des hommes très dépravés sexuellement. Donc les sociétés sont en train de s'effriter. Tellement, il n'y a plus de modèle de travail. On ne dit plus aux jeunes, vous allez travailler et vous allez réussir. Nous avons à la place des élites intellectuelles, des influenceuses qui sont les maîtresses de ces hommes là…", ajoute Beyala dans l'interview dont la rédaction de CamerounWeb vous propose des extraits.