L’information avait fait le tour des médias. Le 31 août 2016, alors qu’il s’apprête à quitter le pays, le passeport de Jean Paul Nana Sandjo est retiré à l’aéroport international de Douala. L’ex-DG de CAMAIR-CO est prié de rentré chez lui.
L’Œil du Sahel paru le 1er septembre 2016, indiquait que « monsieur Nana Sandjo s’est vu refouler au dernier contrôle de police avant embarquement dans la compagnie RAM par la police qui lui a signifié au passage qu’un mandat d’interdiction de sortie du territoire camerounais est décerné contre lui depuis le 24 août 2016. Celui-ci, transmis à toutes les frontières camerounaises, a été émis sur recommandation du Contrôle Supérieur de l’Etat (CONSUPE) ».
Certains médias ont affirmé que Nana Sandjo tentait de « s’enfuir pour les Etats-Unis avec un passeport américain ». C’est faux rétorque l’intéressé. Joint au téléphone par l’hebdomadaire Prospective Nouvelle en kiosque le 9 septembre, il a déclaré: «je n’ai pas un passeport américain et je n’ai jamais tenté de fuir comme j’ai lu dans la presse».
L’ancien homme fort de la compagnie nationale aérienne est revenu sur les faits qui se sont déroulés le jour du retrait de son passeport. « Je suis détenteur d’u passeport camerounais et je me suis présenté à l’aéroport avec des documents camerounais ». et Nana Sandjo de poursuivre « A ce jour, je n’ai ni été approché par des enquêteurs du Tribunal Criminel Spécial (TCS), ni par ceux du Contrôle Supérieur de l’Etat. Aucune de ces structures ne m’a notifié à ce jour de convocation à aller justifier quoi que ce soit depuis que j’ai été déchargé de mes fonctions… Simplement, j’estime après quatre ans sans faire de check-up de routine, il serait bien de le faire en ce moment où je n’assume plus les fonctions de directeur général de CAMAIR-CO ».
Une réponse à L’Œil du Sahel qui affirme le contraire. Nana Sandjo se demande enfin : « Pourquoi devrais-je être inquiet alors que mes prédécesseurs sont libres de mouvement depuis 2011 et ne sont pas inquiétés outre mesure pour leur gestion ? ».