Le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt a dû intervenir récemment pour rétablir dans ses fonctions, le président du Conseil national de la Jeunesse du Cameroun (CNJC). Jean Marc Afesi Mbafor avait été déchu lors d’une assemblée extraordinaire du bureau de l’instance, accusé de plusieurs griefs, dont la gestion du compte du CNJC.

Alors qu’il a retrouvé son poste, Jean Marc Afesi Mbafor déclare qu’il n’a nullement été ébranlé par le vent qui a failli l’emporter. Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon Tribune en kiosque ce lundi 28 septembre, ce dernier déclare : «Je ne me sens pas diminué par ce qui s’est passé. Nous sommes à pied d’œuvre. Nous ne nous sommes pas laissé distraire. Nous continuons à travailler pour qu’à notre départ, notre bilan soit positif».

Le président du CNJC invite cependant l’ensemble de la jeunesse camerounaise à ne pas se laisser distraire : «J’aimerais dire à la jeunesse camerounaise de ne pas se laisser emporter par ceux qui veulent prendre en otage une institution, aussi importante que le Conseil national de la Jeunesse. Je leur demande de se mobiliser autour de cette instance et des actions que nous sommes en train de mener en ce moment. Notamment, les Académies de l’émergence, le programme social 2020 qui vise à former et à insérer 1 000 jeunes dans les métiers de l’émergence. Nous avons un projet de société et j’invite les jeunes à rester sereins».

Sur l’attitude de ses détracteurs, Jean Marc Afesi Mbafor se dit triste : «C’est un sentiment mitigé qui m’anime, parce que la jeunesse camerounaise nous a remis un mandat pour la représenter dignement. L’Etat a fait confiance à la jeunesse en créant cette institution. Voir certains jeunes, membres de mon bureau, se comporter de la sorte m’attriste beaucoup».

Le calme qui semble revenu au sein du Conseil national de la Jeunesse du Cameroun devrait permettre à cette instance de poursuivre ses missions, qui sont celles de mettre en synergie des organisations de jeunesse du Cameroun afin d’accroître la créativité des jeunes et d’optimiser leur potentiel d’action et de participation au développement. Et aussi, jouer un rôle d’interface entre les organisations de jeunesse d’une part ; les pouvoirs publics et les institutions internationales agissant sur les sujets relatifs à la jeunesse, d’autre part préparer et assurer la représentation des organisations de jeunesse aux concertations locales, nationales et internationales.