Invité à dresser sur Radio Balafon le bilan des 35 ans de Paul Biya à la tête du Cameroun, le militant « rebelle » a dénoncé l’action d’une mafia qui plombe les actions du président de la République.
Le professeur Pascal Charlemagne Messanga Nyamnding admet que le bilan des 35 ans de Paul Biya à la tête de la République du Cameroun n’est pas entièrement satisfaisant. Le militant du RDPC au pouvoir connu pour ramer à contre-courant a exposé son argumentaire ce 3 novembre 2017 sur les antennes de Radio Balafon. Abordant l’aspect économique du bilan, il a déclaré que les banques d’investissements du Cameroun ont été tué « et ça a couté très cher à notre pays ».
Messanga Nyamnding dit que les immeubles qui poussent comme des champignons à Yaoundé et Douala sont les fruits des malversations. Il soutient que c’est parce fait ce genre de dénonciations que certains veulent le faire taire. « Je suis le discours présidentiel. Le président a lui-même fait remarquer que certains camerounais étaient extrêmement riches. Il l’a dit dans les discours ! Il a dit qu’il y avait des bandits à col blanc. Les bandits à col blanc sont là au quotidien », argue-t-il.
Pour lui, les gouvernants ont manqué beaucoup d’imagination sur certains points. Il rapporte cette anecdote dans laquelle il déclare qu’un ministre lui a dit il y a un mois qu’il l’expose énormément ses collègues et lui. «Je lui ai dit : « mais camarade, je ne vous soutiens pas !» Et d’expliquer que le seul à qui il apporte son soutien c’est le président de la République. « Je ne soutiens pas les membres du gouvernement et les directeurs généraux, les ceci cela, je soutiens le président Paul Biya » martèle l’enseignant de l’IRIC.
Il poursuit en déclarant que le Cameroun a des ressources mais qu’il n’en tire pas bénéfice parce qu’ « une mafia a privatisé l’exploitation du diamant, de l’or et d’autres minerais ». Il dénonce l’état d’un parti qui ne parvient pas à se moderniser, à réfléchir aux vrais problèmes. « Aujourd’hui, la modernité commande qu’un militant du parti ait une vision. Qu’il soit capable de parler des problèmes de croissance, des problèmes économiques, des problèmes d’emploi, des dynamiques qui peuvent pousser l’Etat au développement. Malheureusement, une certaine presse joue à ce jeu. On commente au quotidien l’actualité : « on va arrêter qui ? On va faire quoi ? » Or il est temps qu’on devienne des hommes politiques professionnels ! ». Messanga Nyamnding accuse certains pontes du RDPC de vouloir museler ceux qui comme lui réfléchissent. C’est sur ceux-là qu’il promet « de taper très dur ».