Le ministre de la communication (Mincom) Issa Tchiroma Bakary s’est à nouveau exprimé sur la fermeture par l’Etat de la télévision panafricaine Afrique Média, jugeant sans doute opportun de faire une mise au point sur ce que certains média veulent faire passer pour « l’affaire Afrique Média »,
Selon le patron de la communication et porte-parole du gouvernement Isa Tchiroma Bakary, repris au journal du poste national de 17h et 20h ces deux derniers jours : « Si le gouvernement n’est pas d’accord avec une institution, avec Afrique Média, le gouvernement dispose de tous les moyens, mais alors de tous les moyens légaux. Il suffit simplement que nous demandions à Afrique Média de produire tel ou tel document, et n’étant pas en mesure de produire tel document, pour qu’il tombe dans la faute et que le gouvernement les réduisent au silence. Le gouvernement ne l’a jamais fait dans le cadre de la tolérance administrative.
Le chef de l’Etat a voulu que nous ayons une presse vigoureuse, une presse abondante et parfaitement libre. C’est après avoir récidivé que le Conseil nationale de la communication (CNC) s’est trouvé dans l’obligation de lui infligé cette punition de fermeture de 01 mois pour la chaîne et de 06 mois pour les journalistes qui sont tombés à la trappe de la faute.
De toutes manières ma responsabilité c’est de faire en sorte que le principe dessiné par le président de la république qui consiste à dire "ne jamais se mêler de la politique interne d’un état quel qu’il soit". Dès lors que vous avez une télévision, par ses animateurs qui osent franchir un certain rubicond, je pense que l’interpellation du CNC ou même des individus s’impose.
Tous journalistes et tout journal qui ne respectent pas les principes fondamentaux sur lesquels reposent notre nation, et je profite de cette occasion pour vous dire c’est la responsabilité de la presse : vanter l’image de notre nation, chanter la gloire de la nation qui est débout et qui avance en dépit des difficultés, c’est la responsabilité de la presse.
Il suffit simplement qu’une presse, de manière récurrente, parce que si d’aventure ça se produisait une fois, c’est-à-dire que si la presse violait le principe une première fois, ma responsabilité est de le convoquer ; démarche pédagogique " Voilà ce qu’il faut faire. Ici vous avez fauté, nous avons des enregistrements, nous avons des preuves écrites, vous avez fauté, nous vous rappelons à l’ordre ". Une deuxième fois, nous vous disons " C’est la dernière fois ". Eh bien ! La troisième fois, je suis investi des pouvoirs spéciaux de police en matière de régulation, je peux fermer une télévision, au nom des lois et de la réglementation en vigueur. »
Telles sont les clarifications apportées par le Mincom Issa Tchiroma Bakary, entre autres, sur le plateau de "Scène de presse" dimanche dernier sur la télévision gouvernementale, la Crtv.