Invité dans l’émission Club d’Élites sur Vision 4, Jean Bahebeck a dressé la feuille de route qu'il estime nécessaire pour le président de la République à l'approche de 2025, une année charnière pour le Cameroun. Selon l’analyste, deux priorités s’imposent pour garantir une stabilité politique et sociale durable dans le pays.

« Le premier chantier, c’est de préparer tout le système électoral », a déclaré Jean Bahebeck, insistant sur la nécessité de réformer les institutions en charge des élections, telles qu'Elecam, la Cour constitutionnelle, ainsi que les préfets et les juges.

Il a souligné l’importance de s’assurer que l'élection présidentielle de 2025 soit organisée dans un cadre transparent et le moins conflictuel possible. Cette proposition fait écho aux préoccupations croissantes dans l’opinion publique sur la crédibilité des institutions électorales, souvent accusées de partialité ou d'inefficacité.

Le second chantier, selon Bahebeck, concerne la nécessité de composer un gouvernement qui puisse apaiser les tensions sociales actuelles.

« Il est important que le président fasse un remaniement non seulement du gouvernement, mais aussi de leurs démembrements, dans le sens de l'apaisement », a-t-il ajouté.

Le Cameroun traverse en effet une période marquée par des crispations sociales et politiques, exacerbées par des revendications diverses, tant dans les régions anglophones que sur le plan socio-économique.

Jean Bahebeck a également suggéré que le président engage un dialogue direct avec ceux qu'il a qualifiés de « pyromanes », faisant probablement référence aux acteurs qui alimentent les divisions et la discorde dans le pays. Pour lui, une démarche inclusive, qui prend en compte les différents courants d’opinion et les voix critiques, serait un pas important vers la réconciliation et la stabilité.