Lors d’une conférence organisé ce jour à Douala le président du Mouvement progressiste a invité le chef de l’Etat qui va promulguer cette loi de commander une relecture
Le code pénal adopté par les députés de l’Assemblée nationale du Cameroun, il y a quelques jours continue à faire jaser certains acteurs. Après la marche de contestation des avocats de la région du Nord-Ouest, des contestations de plusieurs députés, voilà Jean Jacques Ekindi qui vient lui aussi de porter le flambeau de la contestation.
Sans porter les gangs, l’ancien député du Mouvement progressiste à l’Assemblée nationale crie haut et fort que certains articles de ce code pénal en voie de promulgation sont liberticides. D’après celui qui continue à porter sa casquette de chasseur du Lion, l’adoption de ce document peut créer une crise sociale au Cameroun et un même un soulèvement populaire.
Au sujet des articles litigieux qui nécessitent absolument une relecture, Jean Jacques Ekindi évoque les dispositions portant sur la pénalisation de l’adultère, celle relatives à la pénalisation des locataires insolvables et en fin les dispositions ayant trait à l’immunité absolue et inconditionnelle des membres du gouvernement.
Parlant de la punition de l’adultère, le président du Mp affirme que c’est une aberration grave et contre la culture camerounaise et africaine. Cette loi d’après cet homme politique est contre toutes les mesures sociales prises par l’Etat du Cameroun pour encadrer la société camerounaise.
«Nous sommes une société patriarcale ayant institué la polygamie. Nous trouvons qu’au 21ème siècle et après avoir ratifié tous les traités et conventions on ne peut pas punir aujourd’hui deux personnes majeures qui décident d’aller ensemble. Si une personne est mineure c’est normal que ce soit répréhensible. Dans une société ou le mariage est encouragé et ou la politique de mariage collectif a été instituée par le gouvernement pour protéger les enfants, celle loi ne devrait plus avoir droit de cité. Car, dès que tu vas reconnaitre un enfant fait hors mariage on va t’emprisonner pour cause d’adultère. On n’a pas donc avancé. Pour créer les conditions d’application de la loi, il faut abolir la polygamie», déclare-t-il.
Au sujet de la pénalisation des locataires insolvables, Jean Jacques Ekindi pense que c’est une loi inique qui ne concerne qu’une seule partie engagée dans un contrat. «Le remède sera plus dangereux que le mal. Il faut que la corruption dans le milieu de la justice s’arrête. On refuse de voir le problème en face. Des locataires pourront passer plusieurs années sans payer de loyer parce que l’affaire est pendante devant la justice. Le problème de loyer impayé est ailleurs», affirme le président du Mouvement progressiste.
Parlant de l’immunité accordée au membre du gouvernement Jean Jacques Ekindi déclare que «c’est un permis de piller la république et fuir» qu’on est en train de leur donner. Puisque l’immunité est sans conditions, sans limite. «L’immunité donnée au gardien et gestionnaires de la fortune publique revient à proclamer l’interdiction de tirer sur un renard qu’on a introduit dans un poulailler», laisse entendre celui qui exalte le président de la république Paul Biya à demander une deuxième lecture pour mettre fin aux dérives décriées.