La limitation des mandats serait contre la constitution en vigueur d’après le Directeur Général.
Dans son édition du 1er novembre 2016, le Quotidien Emergence rapporte, en parlant de la longévité de Jean Louis Beh Mengue à la direction générale de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), que d’après lui, «la limitation des mandats est contre la constitution en vigueur». Le journal souligne que des «publications particulièrement acerbes» sont faites sur le DG de l’ART. De ces publications, la dernière en date porterait sur sa légitimité.
«Selon le tribunal administratif de Yaoundé qui avait été sollicité par le président-directeur général du groupe Anecdote pour trancher des faits d’«imposture» du DG de l’ART au sujet des sanctions allant de 100 à 500 millions infligées à 16 médias audiovisuels au titre de redevances liées à l’exploitation des fréquences radioélectriques, les juges ont estimé que Jean Louis Beh Mengue n’a plus le droit de prendre un acte engageant l’Agence de Régulation des Télécommunications. Celui-ci est atteint par la limite de son mandat», écrit le Quotidien Emergence. Partant du fait que la loi portant nomination des DG fixe leur mandat à trois ans, renouvelables deux fois soit neuf ans au total.
«Mais, il se trouve que Jean Louis Beh Mengue est à la tête de l’ART depuis bientôt 18 ans», précise une fois de plus le journal. Interrogé sur la question de sa longévité à la tête de l’institution susmentionnée, Jean Louis Beh Mengue a déclaré: «c’est un problème qui ne me concerne pas directement parce que je ne me nomme pas Directeur Général. Ce n’est pas moi qui signe mon décret. Le jour où on décide autrement, je libère mon poste. Il se trouve qu’il y a la constitution de la République qui passe avant toutes les lois de l’Etat et qui donne au Président de la République le pouvoir de nommer aux hautes fonctions de l’État. C’est pour ça que le Président de la République nomme qui il veut et quand il veut».