Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a demandé mardi la libération du correspondant de RFI au Cameroun Ahmed Abba, emprisonné depuis plus d'un an et dont le procès pour "complicité d'actes de terrorisme" doit reprendre mercredi.
"Nous défendons ce journaliste qui faisait son travail et qui est détenu dans des conditions que nous n'acceptons pas", a déclaré M. Ayrault sur l'antenne de RFI.
"Nous n'avons pas cessé d'intervenir auprès des autorités camerounaises et nous continuons à le faire. Nous souhaitons sa libération", a-t-il ajouté.
Arrêté le 30 juillet 2015, M. Abba, correspondant en langue haoussa de RFI, est poursuivi pour "complicité d'actes de terrorisme" en lien avec les jihadistes nigérians de Boko Haram et "non-dénonciation des actes de terrorisme".
M. Abba, qui a toujours clamé son innocence, risque la peine de mort, peine prévue par une loi controversée de lutte contre le terrorisme en vigueur depuis fin 2014.
"Après neuf renvois d’audience en audience, le dossier reste absolument vide", selon RFI, qui défend "un journaliste dont le travail, vérifiable et vérifié, est irréprochable".
Une nouvelle audience de son procès est prévue mercredi.