L’année 2018 marquera un tournant décisif dans la vie politique au Cameroun. En effet, les prochaines élections présidentielles qui doivent avoir lieu cette année-là charrient beaucoup de débats autour de la succession du Président Paul Biya, mais surtout autour de l’alternance politique à la tête de l’État.
La dernière sortie publique sur la question est celle de la coalition «Tournons la Page Cameroun». Elle a organisé samedi dernier à Yaoundé un point de presse pour donner «le point de vue de Dynamique Citoyenne sur certains points de l’actualité ambiante, partager avec [les médias] le positionnement de Dynamique Citoyenne durant les trois années (2016?2018) et faire le point sur les activités de la coalition «Tournons la Page Cameroun» depuis les incidents du 15 septembre 2015 au palais des sports de Yaoundé», apprend-on dans les colonnes du journal Intégration du lundi 11 juillet 2016.
La gouvernance électorale était le sujet vedette de la conférence de presse donnée par Jean Marc Bikoko de Dynamique Citoyenne au nom de la coalition «Tournons la Page Cameroun». Ce dernier a dénoncé les dispositions du Code électoral actuel, «conçu et adopté pour la fabrication des victoires du parti au pouvoir».
Pour Jean Marc Bikoko, la seule façon d’éviter le chaos au Cameroun en 2018 est «une Transition démocratique de deux ans». C’est le temps nécessaire, explique?t?il, pour «la construction d’un consensus national à travers la mise en place d’un Gouvernement de technocrates et l’initiation d’un dialogue national inclusif en vue d’identifier les principaux problèmes qui constituent de véritables obstacles à l’émergence du Cameroun et de faire des propositions appropriées pour leur résolution».
Pendant la transition, un Code électoral consensuel sera mis en place pour la présidentielle d’octobre 2018. Il prendra en compte les points fondamentaux de la liberté et de la démocratie que les Camerounais souhaitaient voir inclure dans le code électoral querellé de 2012. À savoir: un scrutin présidentiel à deux tours; un mandant présidentiel de cinq ans renouvelable une seule et unique fois; un nombre égal de scrutateurs dans les bureaux de vote ayant les mêmes droits et devoirs; le bulletin de vote unique; un découpage électoral juste; la majorité électorale à 18 ans; des débats télévisés entre candidats sur toutes les questions d’importance nationale et internationale; les candidatures indépendantes à toutes les élections; une Commission Electorale Nationale consensuelle, représentative et indépendante.
L’élu de la nation au scrutin présidentiel d’octobre 2018, propose Dynamique Citoyenne, ne fera qu’exécuter le programme politique élaboré dans le cadre du dialogue national inclusif.