Actualités of Monday, 17 July 2023

Source: www.camerounweb.com

Jeu dangereux : Wilfried Ekanga jure sur une histoire très grave pour Biya et Michelle Ndoki

Le RDPC traité de parti sectaire Le RDPC traité de parti sectaire

Le militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Claude Wilfried Ekanga a partagé une nouvelle intervention chaude dans laquelle il attaque sans trop de complaisance le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) dirigé par Paul Biya depuis des années.

Paul Biya, l'ultime gourou

Pourquoi le RDPC est une secte

« Les élections (...), pour moi c'est non ! »

Ceux qui me lisent au quotidien se souviennent encore de cette phrase. Car il s'agit du titre d'un texte que j'avais publié le 13 novembre 2019 sur ce même réseau, suite à l'annonce initiale du MRC de participer aux législatives et aux municipales de 2020. En effet, sans même avoir consulté Maurice Kamto, ni les hauts responsables du parti, j'avais exprimé ma désapprobation et contesté cette décision... sur la place publique. Pire encore, je ne me suis pas limité à ce seul texte ; j'en ai écrit cinq (05) au total dans la semaine qui a suivi. J'insistais qu'il était absolument hors de question que nous participions à cette fantasmagorie géante, ficelée comme un traquenard par Paul Atanga Nji et sa horde de faussaires.

J'entends souvent dire que le MRC est une « secte ». C'est un délire alcoolique qui revient sans cesse dans la bouche des biyayistes. Ça frise même l'obsession de leur part, vu qu'ils ne peuvent pas aligner deux phrases sur le MRC sans introduire les termes « secte » et « gourou ». Le plus drôle, c'est qu'ils ne se rendent pas compte qu'en gesticulant ainsi, ils démontrent au contraire que ce sont précisément eux les ouailles sectaires d'une église perfide. Ils répètent tous machinalement les mêmes éléments de langage, comme des bébés griots formés par un cordonnier stagiaire. Rien qu'avec ça, on voit bien que ce sont eux les fidèles d'une chapelle pernicieuse, en l'occurrence la paroisse épiscopale et tribaliste d'Étoudi.

Prenons soin de nos malades. Si le MRC était une secte, un parti où il est supposément « interdit d'exprimer son avis » ou de « contredire son président », j'aurais été le premier des expulsés, et ce quatre ans avant cette brave Michelle Ndoki (qui se réjouissait par ailleurs fortement de cette décision initiale, et de la perspective d'une place bien méritée à l'Assemblée). Or, comme vous pouvez le constater, je suis toujours là ! Et non seulement Maurice Kamto a fini par réajuster sa position quelques semaines plus tard et par annoncer le boycott comme position définitive du MRC, mais il est même allé encore plus loin : au lieu de m'éjecter de son parti parce que, dit-on, « il ne supporte pas les opinions contraires », il m'a plutôt proposé d'intégrer la liste de ses 07 conseillers spéciaux. Chose qui est effective depuis la mi-2020. Connaissez-vous, de mémoire humaine, une secte où après avoir critiqué le gourou vous recevez une promotion ? Si oui, je suis impatient de savoir laquelle.

Car en attendant, les seuls qui ont reçu une promotion du parti-État RDPC, ce sont ceux qui se sont activés à distiller le tribalisme comme une traînée de poudre sur l'étendue du territoire, (à l'instar d'Owona Nguini devenu vice-recteur, de Jean de Dieu Momo devenu ministre délégué, ou de Fame Ndongo promu ministre d'État). Et à l'inverse, les rares biyayistes audacieux (à l'image de Messanga Nyamding ou de Sam Eloi Bidoung) qui ont osé élever la voix contre le banditisme RDPCiste, se sont fait punir séance tenante par le golem sectaire que représente le parti des flammes d'incendie. Sans oublier ce cher Ateba Eyene qui, selon les dires de Nyamding lui-même, se serait fait « assassiner » par la machine broyeuse qu'il avait pourtant servie durant de longues années.

Au regard de ce tout petit aperçu, dites-nous laquelle de ces formations vous fait le plus peur : celle qui a enclenché une guerre civile ultra-sanglante contre les anglophones (parce qu'elle était justement incapable de dialoguer et d'écouter l'opinion contraire)... ou celle qui n'a jamais causé la moindre égratignure à quiconque ?

Ne vous y trompez donc pas : Michelle Ndoki n'a pas été exclue parce qu'elle a critiqué la gestion du MRC, ni même parce qu'elle a convoité la place du chef. C'est faux et archifaux. Encore plus faux que l'annonce de la construction du téléphérique par Célestine Ketcha Courtès (ministre de l'enfumage urbain et de l'habitat préhistorique). Michelle Ndoki a été exclue parce qu'elle s'est volontairement éloignée de tout ce qui caractérise un MRCiste, à savoir : la force de l'argument et de la vérité, la conviction que nous sommes une structure vertueuse et animée d'intentions nobles pour le Cameroun futur.

Et comme je l'ai écrit il y a deux jours, vous ne pouvez pas considérer un parti comme terroriste, vandale, pilleur et casseur... et vouloir quand même en assumer la direction. C'est le type d'incohérence qui n'existe que dans la secte biyayiste. Cela veut simplement dire que vous avez modifié votre microprocesseur et installé le logiciel de l'adversaire, dans l'optique de nuire à votre propre famille politique.

« C'est de ça qu'il s'agit », comme dirait l'autre. Et puisque le groupe est supérieur à l'individu, puisque l'ensemble est plus grand que l'entité, puisque l'équipe est plus forte que le joueur, il sera toujours plus sage de sacrifier un membre pour la survie de la famille, plutôt que de laisser la famille couler du fait de sa présence. Aucun entraîneur au monde n'a jamais laissé sur le terrain un attaquant qui marque volontairement contre son camp, ni dans un match à élimination directe, ni même en amical.

La différence entre la critique de Michelle Ndoki et la mienne réside dans le fait que la mienne n'avait pas vocation à discréditer le parti aux yeux des Camerounais, mais au contraire à protéger le crédit qu'on avait acquis, grâce à une intense activité d'éducation politique. La politique n'est pas la science des élections, c'est la science de la défense des intérêts du peuple, avec ou sans élus. Telle était la leçon contenue dans mon interpellation « Les élections, pour moi, c'est non ! ».

(…) Le MRC disparaîtra quand il cessera de défendre son idéologie, et uniquement. Autrement dit, il est bien possible qu'il dure 30, ou 300 ans. Ne vous laissez donc pas distraire par les Témoins de Jéhobiya, ce parti de sectaires qui vous accusent de sectarisme ; une caste de tribalistes qui vous accusent de tribalisme. Pour s'amuser un peu, essayez de demander à cette cohorte épiscopale lequel d'entre eux serait assez « couillu » pour oser défier leur gourou suisse en 2025. Titus Edzoa, Michel Thierry Atangana et Edgar Alain Mebe Ngo sont en train d'écrire...