Actualités of Tuesday, 28 November 2023

Source: www.camerounweb.com

Jeune Afrique consacre un nouveau dossier sur Paul Biya

Paul Biya Paul Biya

Au cœur de la capitale camerounaise, le Tennis Club de Yaoundé, tel que rapporté par Jeune Afrique, sert de toile de fond à un jeu de pouvoir immuable depuis six décennies. Si Yannick Noah y est encore vénéré, les souvenirs révèlent également la présence d'un joueur rusé, en la personne de Paul Biya, rapporte Jeune Afrique dans un nouveau dossier special.

L’entrée depuis l’avenue Konrad-Adenauer, bien que peu spectaculaire, marque le début d'une immersion dans ce lieu empreint d'histoire. Passée l'arche en béton arborant l'inscription majuscule "Ville de Yaoundé Tennis Club", une volée de marches grises conduit vers l'accueil, positionné entre le lycée français et l'hôtel de ville. En ce samedi 11 novembre, le bruit assourdissant des balles rythme l'atmosphère, alors que de jeunes adolescents démontrent leur talent sur le court central lors du tournoi junior sous l'égide de la Fédération internationale de tennis.

À quelques mètres de là, d'autres espoirs du tennis s'entraînent, provenant du Mexique, du Canada, de France. Animés par des rêves de grandeur, ils aspirent à répliquer les exploits de leurs idoles. Certains sont familiers du nom de Yannick Noah, tandis que d'autres le découvrent. La victoire de l'enfant de Yaoundé à Roland-Garros en 1983 s'est produite bien avant leur naissance. Le tennis moderne, avec des figures telles que Roger Federer et Rafael Nadal, façonne leur vision du sport, note Jeune Afrique.

Pourtant, sur le court numéro 3, ces jeunes joueurs sont peut-être inconscients qu'ils suivent les traces d'une légende camerounaise d'une nature différente. Peut-être ont-ils aperçu le portrait de Paul Biya à l'aéroport ou se sont interrogés sur le moustachu dont la photographie ancienne ornait le hall de leur hôtel. Depuis le 6 novembre 1982, Paul Biya est président, créant une présence immuable.

Le court numéro 3, baptisé "celui de Paul Biya" par les habitués, a vu ses débuts en 1962. À son retour de France, le futur président, soucieux de sa forme physique, s'adonne à la course à pied autour du mont Fébé. Un haut gradé suggère un jour, de manière taquine, qu'il devrait se mettre au tennis. Paul Biya, souriant, se rappelle des conseils de son épouse Jeanne-Irène concernant le Tennis Club de Yaoundé. Ainsi, il devient un habitué des lieux, rapporte Jeune Afrique.