La convocation de l’ancien président du Comité de normalisation de la Fédération Camerounaise de Football FECAFOOT n’a laissé aucun observateur indifférent, tant la carrure de la personnalité et les missions auxquelles l’homme venait de se décharger étaient parlantes.
Cela va sans dire, la FECAFOOT n’est qu’une association et le football lui-même un jeu ; mais un jeu avec des enjeux trop importants au plan politique, diplomatique et de la visibilité du Cameroun pour déclencher autant de passion que d’exigences de la part de tous ceux qui s’y rapprochent, s’accrochent et/ou s’en servent. Et dans ce registre, le cas Iya Mohamed est encore bien vivace dans les esprits pour avoir fait couler beaucoup d’encres et de salives.
La curiosité dans le cas Joseph OWONA n’est donc pas la convocation, mais plutôt le titre choisi par le procureur du TCS pour indiquer sa responsabilité dans cette affaire de gestion des fonds de la coupe du monde 2014 et de la CAN 2015. Car ici la FECAFOOT et son président apparaissent aux yeux de la CAF et de la FIFA comme les seuls représentants habiletés dans cette affaire, et l’Etat du Cameroun qui fin de limiter son immixtion dans les affaires du football semble bien d’accord là-dessus. Etre entendu en qualité de témoin apparait ainsi comme un maquillage savamment orchestré de la part « des fins limiers du TCS, très avisés pour ne confondre accusé et témoignage.
Témoigner à charge ou à décharge au profit et / ou contre qui ? Telle est la question que les observateurs se posent tant il est vrai que le gestionnaire des fonds querellés ne peut être que la FECAFOOT représenté par son comité de normalisation et non l’Etat du Cameroun par les bons soins de son Ministère des Sports et de l’Education Physique.
Nous sommes là au cœur d’un nouvel imbroglio à la camerounaise qui promet bien des rebondissements qui pourront fort bien déboucher par une normalisation normalisée. Au-delà du temps bien long (24 mois) passé par l’illustre locataire de Tsinga dont la mission initiale de transcrire les textes de la Fifa pour le football camerounais, avait été programmée pour six mois, avec des attentes fortes telles que le changement des hommes et des mécanismes ou des habitudes qui gangrenaient cette noble institution. Le résultat aujourd’hui semble bien décevant avec la reconduction des hommes et des méthodes au grand dam du football et des Camerounais.
Puisse le TCS avec ses prérogatives judiciaires puisse ouvrir la boite de pandore et redonner espoir aux stars de notre football et à tous les amoureux du ballon rond.
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