Depuis vendredi 20 janvier 2023, des responsables de cette structure étatique ont été désignés par décrets présidentiels. Une réponse positive au plaidoyer du député du Wouri Centre, par ailleurs, premier vice-président du Sdf.

La désignation des organes dirigeants de la Caisse des dépôts et de consignations (Cdec) et la mise en fonctionnement de cette structure étatique, était l’un des chevaux de bataille du député Joshua Osih. Bon à savoir, la création de cette institution a été actée par une loi du 14 avril 2008. Un décret du 15 avril 2011 est venu l’organiser, assurer la mise en place des règles de son fonctionnement. Deux décrets datant du vendredi 20 janvier 2023, signés du président de la République, sont venus parachever cette mise en place avec la désignation des sieurs Evina Obam Richard comme directeur général et de Moh Sylvester Tangongho nommé président du Conseil d’administration de la Cdec. 12 ans après, des organes dirigeants de la Cdec sont pourvus. Ce qui était devenu un leitmotiv pour le député du Wouri Centre durant les deux dernières mandatures à l’Assemblée nationale, est traduit dans les faits, grâce à l’entregent, l’habileté manœuvrière d’un élu discret, mais efficace. Joshua Osih martèle dans son plaidoyer que l’Etat du Cameroun n’aurait pas dû contracter une dette de 55milliards Fcfa auprès de la Standard Chartered Bank pour finaliser les travaux de construction du Complexe sportif d’Olembé, aujourd’hui au cœur d’une controverse alimentée par la non-livraison des infrastructures, alors que d’importantes ressources financières ont été décaissées au profit de l’entreprise en charge de l’exécution desdits travaux, si et seulement si, la Cdec était opérationnelle.


Combat


En outre, le député du Wouri Centre, n’avait eu de cesse, de rappeler à la gouverne de ses collègues députés et autres membres du gouvernement de la République, que la Côte d’Ivoire est sur le sentier de l’émergence grâce en partie à la Caisse des dépôts et de consignations laquelle a permis le financement de bon nombre de projets au profit des Ivoiriens. Cabral Libii, reconnaissant ce plaidoyer qui porte l’empreinte et l’entregent de Joshua Osih, est sans ambages. «Il faut saluer le combat du collègue Joshua Osih que j’ai vu insister sur l’urgence de faire fonctionner la Caisse des Dépôts et Consignations». Ce combat a finalement payé. Joshua Osih entouré d’experts, avait d’ailleurs observé, au terme d’une étude, qu’environ 6000 milliards Fcfa étaient en divagation. Pour lui, la mise en service de la Cdec devrait permettre à l’Etat du Cameroun de récupérer une bonne partie de ce pécule public afin d’appuyer la relance de l’économie. Dans un entretien accordé à notre confrère «Investir au Cameroun», le directeur général de la Caisse autonome d’amortissement (Caa) nommé Dg de la Cdec vendredi dernier, ne passe pas par monts et vaux, pour expliciter l’importance de la Cdec. La caisse des dépôts et consignations et des titres est «une grosse institution financière de l’État. Elle collecte et conserve les dépôts, les consignations et les titres. Par exemple, lorsqu’une caution est demandée pour soumissionner à un marché public, cette caution est déposée et conservée à la Caisse des dépôts. C’est le cas aussi des cautions douanières pour ceux qui sollicitent les régimes suspensifs».



Relance
A titre d’illustration, «lorsqu’une personne veut créer une société, elle doit déposer le capital social. Désormais, c’est la Cdec qui va recevoir cet argent. Il ne s’agira plus de faire des simples déclarations de capital chez les notaires. Il faudra rapporter la preuve que ce capital a été effectivement déposé à la Caisse des dépôts». Dans la même veine, «lorsqu’un compte bancaire est saisi par la Justice, l’argent bloqué est transféré à la caisse des dépôts en attendant la fin des procédures judiciaires. Lorsqu’une personne paie la consignation au greffe pour enrôler son affaire, l’argent est déposée à la Cdec. Lorsqu’une personne achète un terrain chez un notaire, l’argent est déposé à la Caisse des dépôts en attendant la fin des opérations. Les notaires ne vont plus garder cet argent». En un mot comme en mille, dans un contexte de relance économique post pandémique, la Caisse de dépôts et consignations (Cdec) peut constituer une alternative en matière de financement ou d’accompagnement des politiques publiques. Joshua Osih, l’avait bien compris. Vous avez dit, un visionnaire…