Le pouvoir de Yaoundé serait-il insensible aux malheurs qui arrivent à la population ? Se sent-il vraiment concerné par les affaires qui méritent son attention et son soutien vis-à-vis du peuple ? Le folklore prime-t-il finalement sur les dossiers les plus urgents de l'heure ? Ce sont des questions qui taraudent les observateurs, au vu de l'indifférence totale observée depuis un moment du côté du palais d'Etoudi.
Paul Biya, sa femme Chantal Biya, le DCC Samuel Mvondo Ayolo, le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh et Cie sont souvent absents là où on les attend. Par exemple, lorsque la population est touchée par un drame.
En réalité, peste N'zui Manto, vous ne voyez ces gens lorsqu'il s'agit de jouissance. Ils ne vivent que pour cela, déplore le lanceur d'alerte.
Il a publié une photo de Chantal Biya et Samuel Mvondo Ayolo en pleine jouissance justement, avec d'autres visages bien connus. La question qui se pose est pourquoi n'honorent-ils pas de leur présence lors des évènements douloureux pour tous, histoire de montrer la solidarité de l'État envers les gouvernés.
Les scènes sur lesquelles on ne les a pas vus : "Hécatombe de la falaise de Dschang, personne ne les a vus. Sous-préfet d'Idabato kidnappé et torturé par les rebelles du Biafra, personne ne les a vus", souligne la source susmentionnée.
Il y a aussi l'affaire du conducteur de camion qui a été abattu par les mercenaires russes de Wagner en République centrafricaine (RCA), personne ne les a vus ; l'insécurité au Cameroun, les féminicides, les violences conjugales, personne ne les voit".
Aussi, s'agissant des crimes de Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord, personne ne les voit ; les enseignants kidnappés dans le Nord, personne ne les voit, les soldats de l'armée tués dans les régions anglophones, personne ne les voit. Aussi étrange que cela puisse paraître.
"Mais lorsqu'il s'agira de voler, jouir, manger, vous les verrez", critique Manto, l'activiste installé à l'étranger. Ce manque de considération pour le peuple, à l'approche de l'élection présidentielle de 2025, est-il un bon signe pour le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), la négative s'impose d'elle-même alors que tout le monde ignore si ce sera Paul Biya le candidat du parti au pouvoir ou son fils Emmanuel Franck Biya.