Le président du Cameroun, Paul Biya, célèbre aujourd'hui son 92e anniversaire, dans un contexte politique particulièrement chargé. Cette célébration intervient deux jours après son traditionnel message à la jeunesse, prononcé à la veille de la Fête de la jeunesse, où il a réaffirmé sa volonté de rester aux commandes du pays.
"Je continuerai d'être à vos côtés pour relever les défis auxquels vous êtes confrontés", a déclaré le chef de l'État dans son allocution du 10 février, un message qui prend une résonance particulière alors qu'il est candidat à sa propre succession pour l'élection présidentielle d'octobre 2025.
Cette déclaration d'intention survient dans un climat de débat national sur l'avenir politique du Cameroun. Les réactions à son discours ont été mitigées, notamment concernant la question cruciale de l'emploi des jeunes. Le journaliste Guibaï Gatama, porte-parole du Grand-Nord, a notamment pointé du doigt les difficultés d'accès à la fonction publique pour les jeunes de sa région.
Le professeur Jean Crépin Nyamsi, commentateur politique, a quant à lui critiqué le contenu du message présidentiel, lui attribuant "la note de 2 sur 10" et regrettant notamment que le chef de l'État ait "réduit la jeunesse du Cameroun au football".
Au pouvoir depuis 1982, Paul Biya, qui entame sa 43e année à la tête de l'État camerounais, continue de faire face aux critiques de l'opposition, notamment du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), qui dénonce "l'échec de 42 ans d'une politique approximative".