Actualités of Thursday, 4 August 2022

Source: www.camerounweb.com

Jours sombres au MRC : le cas épineux 'Alex Nguepi' enfonce encore plus le parti

Cette exclusion tire une fois de plus le parti vers le bas Cette exclusion tire une fois de plus le parti vers le bas

Lors des élections internes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti dirigé par Maurice Kamto, des militants ont été mécontentés à l’Ouest du pays. Après l'annonce de la candidature de Michelle Ndoki pour challenger Maurice Kamto à la tête de son parti, un mouvement dissident vient de voir le jour. Il s'agit de l’Alliance nouvelle pour la reconstruction du Cameroun, un nouveau parti politique créée par des cadres, militants et sympathisants du parti de Maurice Kamto. Tout porte à croire que le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) traverse une véritable crise.

Très remontés, ils ont demandé et obtenu une autorisation spéciale pour faire une manifestation qui n’augure rien de bon pour l’opposant historique Maurice Kamto.

Certains militants et cadres de cette formation politique ont donné une conférence de presse hier pour dénoncer la « dictature » au sein du Mrc. Ils pensent que Maurice veut faire du Mrc, un parti des avocats. C’est pour cette raison qu’ils annoncent la création PSG, Pacte Social pour la Gouvernance, rapporte Actu Cameroun.

« Nous ne sommes qu’une poignée ici pour représenter l’Ouest. En réalité, tous ceux que vous voyez là ont souffert de la même douleur que nous, et ont la rage de se venger. Si de façon formelle ils n’ont pas démissionné aujourd’hui, c’est normal, la nature a horreur du vide. Ils se demandent, désormais quel est notre avenir politique ? Eh bien, la réponse est celle-ci, votre avenir politique sera désormais assuré au PSG, Pacte Social pour la Gouvernance. Voilà le nom du nouveau parti politique. Nous voulons désormais agir différemment que le parti duquel nous venons de partir. Désormais nous voulons signer les contrats avec les militants de base, avec le peuple le plus démunis, Pour être certain de tenir compte de leur proposition dans la manière de gérer ce pays »

Pour certains le RDPC joue les rôles troubles dans cette crise du parti. D'ailleurs la fédération communale du MRC Ouest dénonce une tentative de déstabilisation du MRC avec la complicité du gouvernement à travers un communiqué.

« Déplorant cette dérive antidémocratique, nous invitons les militants et sympathisants du MRC au calme et à la retenue et nous appelons les hommes des medias à rester comprendre qu’il s’agit là d’une autre tentative de déstabilisation portée par des individus qui ont cru infiltrer et prendre en otage les militants du MRC à l’Ouest en vue de livrer le parti sur un plateau en or au RDPC le moment venu. »

Licencié du MRC, Alex alimente la chronique avec ses sorties. Alex Nguepi ne fait partie des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Il a été définitivement exclu hier mercredi du parti. Une décision motivée du CNMA (comité national de médiation et d’arbitrage), apprend-on du confrère Actu Cameroun.

Pour Aïssatou Bouba Dalil, il y a bien longtemps qu’Alex Nguepi aurait dû être exclu du MRC. « Nous avons même été trop tolérants au MRC à supporter tous vos dérapages contrôlés et assumés, on vous a laissé une chance de vous ressaisir, mais vous étiez visiblement trop sûr de vous ! Vous avez joué avec le feu, vous vous êtes brûlé. » indique t-elle.

L'intéressé lui a aussi réagi sur cette exclusion. « En gros, les militants ne sont pas égaux dans l’application des statuts. Un peu comme le RDPC est en train d’expliquer au Camerounais que cela fait partie des prérogatives du président de la République de faire libérer un bandit qui a volé plus de 2 milliards de f cfa et de laisser pourrir en prison ceux qui ont manifesté pour demander la fin de la guerre du Noso. », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Cette exclusion tire une fois de plus le parti vers le bas en ces temps d'eaux troubles que traverse le parti. Mais il faut rappeler que ce n'est pas la première fois ce dernier est sanctionné. Il a déjà écopé de plus d'une suspension au sein du parti.