Dans son discours tenu au séminaire interrégional des acteurs du développement local de l’Est et de l’Adamaoua le 14 juin dernier, Jules Doret Ndongo, le Ministre Délégué auprès du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD), chargé des collectivités territoriales décentralisées, a noté sept facteurs de risque qui impactent négativement sur la décentralisation. Il a décrié la qualité des rapports entre les Maires et leurs adjoints.
«L’on constate la non-implication des Adjoints au Maire dans la gestion de la Commune, situation contraire aux dispositions du décret du 24 avril 2008 qui précise certaines modalités d’organisation et de fonctionnement des organes délibérants et des exécutifs de la Commune. Je veux souligner surtout celles relatives aux délégations d’attribution, à la constitution des commissions, à l’adoption du règlement intérieur ainsi qu’à la coordination du fonctionnement des exécutifs communaux», a-t-il évoqué à titre d’illustration.
Le quotidien Mutations édition du 21 juin 2016 rapporte qu’au cours de ce séminaire, un adjoint au Maire, réagissant à la déclaration de Jules Doret Ndongo, a laissé entendre que «le Maire est le tout puissant de la Commune. Il ne fonctionne qu’avec le receveur municipal». Pour le journal cette situation résulte du fait du non-respect des rôles et responsabilités des uns et des autres dans le processus de prise de décision. Mais aussi du non-respect, et même de la méconnaissance des textes qui encadrent la décentralisation.