Selon Julien Chongwang, le Cameroun néglige les domaines qui font la grandeur, la puissance et l'influence des Nations en raison de l'attention et de la place disproportionnées accordées au football. Cette obsession pour le ballon rond a plongé le pays dans les profondeurs de tous les classements, alors que des pays comme le Rwanda, le Sénégal et la Côte d'Ivoire ont réussi à se développer en investissant dans des secteurs clés.
Le Rwanda, par exemple, a construit le Kigali Convention Centre, l'un des centres de conférences les plus modernes d'Afrique, qui accueille chaque semaine des milliers d'experts pour des conférences de haut niveau, générant ainsi d'importants profits scientifiques, intellectuels, économiques et financiers pour le pays. Le Sénégal, quant à lui, s'est doté d'un aéroport futuriste relié à la capitale Dakar par une autoroute et un train express, dans une nouvelle ville appelée Diamniadio, offrant toutes les facilités modernes. La Côte d'Ivoire a porté à cinq le nombre de ponts sur la lagune Ebrié à Abidjan, offrant ainsi un paysage de carte postale.
Pendant ce temps, au Cameroun, on ne cesse de parler football, de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) à Samuel Eto'o en passant par la Coupe d'Afrique des nations (CAN) et la Coupe du monde. Les infrastructures sportives, comme les stades, sont construites au détriment d'autres secteurs clés, tels que l'éducation, la santé, l'accès à l'eau potable, la science et la technologie, l'hygiène et la salubrité, et les infrastructures de transport.
Julien Chongwang appelle donc à un changement de mentalité et à une réorientation de l'intérêt du peuple et de ses dirigeants vers les questions essentielles. Il propose notamment la dissolution de la Fecafoot et la suspension du football au Cameroun pendant un certain temps, afin de se concentrer sur le développement du pays.
Selon lui, il n'existe pas dans l'histoire d'exemple d'un pays qui se soit développé par le football. Il est donc temps pour le Cameroun de revenir à la raison et de reléguer le football au mieux au dixième rang des priorités nationales.