Actualités of Saturday, 16 April 2022

Source: www.camerounweb.com

Justice/Affaire CONGELCAM : situation compliquée pour la déléguée du MINEPIA

La déléguée du Minepia est invitée à s’expliquer La déléguée du Minepia est invitée à s’expliquer

• CONGELCAM remet en cause la procédure de la saisie de ses produits à Obala

• La déléguée du Minepia est invitée à s’expliquer

• Plusieurs zones d’ombre persistent


L’éphorie qui a suivi la saisie rocambolesque et spectaculaire des produits de CONGELCAM à Obala par la déléguée départementale du Ministère des pêches et des industries animales de la Lékié le 23 mars 2022 laisse place désormais aux doutes et interrogations. L’affaire est désormais pendante devant la justice et les premières informations annoncent un procès long et difficile pour Marthe Mebounou.

Selon des sources proches du dossier, les avocats de CONGELCAM comptent bien attaquer la déléguée départementale du Minepia sur la procédure de la saisie de ses poissons à Obala qu’ils jugent illégale. La pratique en la matière exige le respect de plusieurs étapes avant de procéder à une saisie.

« - Sceller les lieux de vente ;
- Saisie des produits soupçonnés de nocivité à la santé en présence des autorités judiciaires, sécuritaires, administratives, des douanes, des impôts, des services phyto-sanitaires, et surtout des hauts responsables de l’entreprise concernée ;
- Conservation des produits saisis dans des endroits appropriés notamment les chambres froides ou des camion isothermes ;
- Transmission des échantillons représentatifs de l’ensemble des produits saisis vers des laboratoires indépendants de renom tel que le Centre Pasteur pour attestation de la toxicité des produits saisis ;
- Destruction le cas échéant des produits toxiques en présence du grand public, des médias et des autorités suscitées, et ceci aux frais de l’entreprise incriminée ! », explique la source qui rappelle que cette procédure n’a pas été respectée le 23 mars à Obala.

« - Pourquoi Madame Marthe Mebounou n’a-t-elle pas suivi la procédure sus-indiquée et connue de tous ?
- Pourquoi n’a-t-elle pas exigé ne serait-ce que la présence des hauts responsables de Congelcam ?
- Qu’est-ce qui prouve que les poissons qui ont été détruits proviennent effectivement des agences de Congelcam ?
- Au cas où cela serait même vrai, qu’est-ce qui fait croire que ce n’est pas leur exposition à l’air libre plus de 24 heures après leur saisie qui les a fait pourrir ?
- Avec quoi a-t-elle payé les gros bras et les véhicules qu’elle a réquisitionné pour les besoins de la cause ? Surtout lorsqu’on connait le niveau d’indigence dans laquelle végètent les délégations départementales ;
- Qu’est-ce qui prouve que la totalité du poisson saisi a effectivement été détruit ? », s’interroge la source.

Vente illégale

Les arguments avancés par la déléguée départementale pour justifier les images la montrant percevoir de l’argent sur une scène de saisie ne convainc point les sources proches de CONGELCAM qui s’interrogent sur la source du financement de l’opération de la saisine effectuer le 23 mars. Elles sont d’ailleurs convaincues que les produits de la société ont été vendues et/ou offerts aux gros bras réquisitionnés par la déléguée pour l’opération.