Par voie de Citation directe le 20 juillet 2012, Le Pr Jean Emmanuel Pondi a attrait devant le juge correctionnel d’Ekounou, Jean Pierre Amougou Belinga et le journal L’Anecdote pour les faits de «diffamation, injures, outrages à corps constitués et chantage». Vendredi 27 novembre 2015 dans la salle de la cour d’appel du Centre, le collège des juges Emmanuel Mbia et Midjimpa Mindjimpa a rejeté la citation directe de l’enseignant pour vice de forme.

Tout part de la publication du journal L’anecdote numéro 573 du lundi 4 juin 2012, qui traitait d’un dossier spécial sur l’homosexualité «dénoncé véhément au sein de la cathédrale Notre Dame des Victoire  de Yaoundé par Monseigneur Victor Tonye Bakot», nous dit-on. l’archevêque relevait «des suspicions sur le caractère ou encore l’attitude efféminée de Jean Emmanuel Pondi», apprend-on des colonnes du journal du lundi 30 novembre 2015. Pour le journal, cette dénonciation était non calomnieuse.

D’après Me Joseph Bahiya, «l’article 41 du code de procédure pénal sur l’identification décomplexe de la partie civile et du prévenu a été violé. Ici, il est dit que les faits contenus dans la citation directe doivent être qualifiés. Or, dans sa citation, il n’y a eu aucune qualification. Le 1er juge a rejeté toutes ces exceptions  comme étant non fondées. Jean Pierre Amougou Belinga et le journal L’Anecdote ont interjeté appel de ce jugement avant dire droit. La Cour d’appel du centre statuant donc en matière correctionnelle et en collégialité, a, en date du 27 novembre 2015 infirmé totalement le jugement avant dire droit rendu par le premier juge. Et par conséquent, a annulé la citation directe de M. Jean Emmanuel Pondi», explique l’avocat au barreau du Cameroun et conseiller du groupe L’Anecdote.