Paul Ayah Abine accuse l’Etat du Cameroun de s’être rendu coupable de faits de «détention arbitraire et abusive».
L’ancien avocat général près la Cour suprême par ailleurs président national du People’s Action Party (Pap) doit dans un délai de deux mois présenter les preuves, relatives à la plainte qu’il a déposée à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp). Dans cette plainte Paul Ayah Abine dit que «le gouvernement du Cameroun qui est dominé par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (…) a pris pour cibles certains de ses adversaires politiques parmi lesquels l’exécutif et les sympathisants du Pap comme victimes principales, (…) s’est armé d’une monstrueuse législation répressive sur la punition des actes de terrorisme au Cameroun (…) durant son enlèvement et sa détention, l’Etat défendeur et ses agents agissant en son nom n’ont pas informé le plaignant (Ayah Paul Abine) sur les raisons de son enlèvement».
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Dans cette même plainte il requiert de l’Etat du Cameroun le paiement de la somme de 100 milliards de Fcfa «incluant tous les coûts et la compensation à toutes les victimes». En rappel le 21 janvier 2017 Paul Ayah Abine avait été interpellé dans sa résidence dans le cadre des évènements relatifs à la crise anglophone. C’est après sa libération survenue le 31 août de la même année qu’il a décidé de saisir la Cadhp, l’instance placée sous l’autorité de l’Union africaine.