Valsero n’a pas encore obtenu son passeport mais il célèbre une victoire d’étape. L’artistes et activiste hostile au régime de Paul Biya lutte depuis des mois pour le renouvellement de passeport. Face au silence des services en charge de délivrance du passeport camerounais, il a saisi la justice. Lors de la première audience, Mbarga Nguele, le patron de la DGSN ne s’était pas présenté.
Pour autant, Valsero ne baisse pas les bras. Il multiplie les vidéos dans lesquelles il dénonce le comportement de la DGSN qui bloque son passeport. Lors de l’audience du 5 octobre, la situation a beaucoup évolué. Mbarga Nguele a envoyé une forte délégation représenter l’institution qu’il dirige.
« L'audience était marquée par une douzaine de personnels de la DGSN parmi lesquels six commissaires divisionnaires. Ceux-ci sont venus donner le mandat donné à un seul parmi eux par le DGSN pour représenter la structure de l'administration publique », rapporte l’artiste qui précise que les émissaires de Mbarga Nguele ont demandé un report de l’audience pour mieux se préparer.
« Après avoir reçu les pièces versées au dossier du juge par le demandeur au passeport camerounais, les personnels de la DGSN ont sollicité une remise de cause pour présenter leurs écritures », apprend-on.
Pour Valsero, son cas doit servir d’exemple aux milliers de Camerounais dont la délivrance de la Carte nationale d’identité pose problème. Il demande aux Camerounais de s’organiser en petits groupes pour intenter des actions en justice contre les commissaires chez qui ils ont fait leurs demandes.
Au Cameroun, la délivrance de la CNI est un parcours de combattant. De nombreux citoyens sont sans ce document de base depuis plusieurs années. Certains font 5 ans sans réussir à obtenir leurs cartes. Le gouvernement annonce depuis quelques jours avoir pris des mesures pour renverser la vapeur. Selon les informations, les CNI seront délivrés en 48h au Cameroun comme les passeports. Les Camerounais échaudés sont incrédules.