Actualités of Thursday, 24 May 2018

Source: journalducameroun.com

Justice: les avocats de la MIDA dénoncent des irrégularités

Des souscripteurs réunis au siège de la MIDA. Des souscripteurs réunis au siège de la MIDA.

C’est le principal argument évoqué par la défense pour demander la « libération immédiate » des responsables de la Mida, placés en garde à vue depuis le 16 avril dernier.

Les avocats des dirigeants de la Mida ont introduit une requête «en libération immédiate de Foe Amougou, Essala Nnang Patrick et autres, détenus dans les locaux du GSO à Mvan». Elle est adressée au président du Tribunal de grande instance du Mfoundi et a été présentée le 17 mai dernier. Selon les requérants, la procédure déployée contre leurs clients est sujette à de nombreuses irrégularités, ce depuis leur interpellation.
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«Nos clients ont été convoqués par téléphone le 16 avril 2018 à la direction de la Police judiciaire et placés en garde en vue le même jour (…) la garde à vue aurait dû prendre fin le 20 avril 2018 (…) Curieusement sans autorisation du procureur de la République, les requérants restent illégalement en ces lieux, en dépassement des délais légaux», affirment lesdits avocats, cité par l’hebdomadaire Kalara du 22 mai 2018.

Outre cette détention jugée « illégale », les avocats de la Mida contestent les écarts dans les sommes retrouvées lors de la perquisition du siège de cette organisation, tels qu’annoncé par les autorités administratives. Ils révèlent que des éléments de la police et de la gendarmerie ont posé des actes de police judiciaire en effectuant des perquisitions dans les locaux de la Mida à Ahala, sans aucun mandat.

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Ils affirment que ce n’est qu’après trois jours de perquisitions qu’un huissier a été appelé sur les lieux pour effectuer un constat. C’est de cette manière qu’ont été obtenus les chiffres communiqués par le ministre Issa Tchiroma. En rappel, le ministre de la Communication avait souligné que les sommes collectées par la Mida étaient estimées à 9 milliards de francs CFA, alors que le montant retrouvé dans les caisses de la Mida était d’environ 3,6 milliards de francs CFA.

Au vu des vices de procédures cités, les avocats des dirigeants de la Mida ont non seulement demandé la libération de leurs clients, mais ont surtout annoncé le dépôt d’une plainte contre inconnu au sujet des écarts décriés. L’audience a été reportée au 24 mai prochain, en raison de l’absence de la déclaration sous serment.