La mort de Martinez Zogo soulève beaucoup d’interrogations à une ère où la presse est censée être libre et protégée dans tous les pays.
Le journaliste d’investigation a été tué de façon lâche parce que ses révélations devenaient inquiétantes pour des hommes qui font des caisses de l’Etat leur propriété.
Les premiers indices de l’enquête confirment que c’est bien assassinat. Martinez Zogo avait été kidnappé il y a plusieurs jours. Malgré les appels incessants de l’opinion publique pour son relâchement immédiat, les ravisseurs n’ont pas remis l’homme de média en liberté.
Pendant des jours, ils l’ont torturé, mutilé avant de le tuer. Ce n’est après qu’ils ont déposé son corps à Ebogo, un village du Cameroun situé dans le département du Nyong-et-So'o et la région du Centre.
Le gouvernement en place, réputé pour sa lenteur dans ces genres d’affaires sournoises, est acculé depuis la découverte macabre. Les journalistes, les hommes et femmes politiques, les organismes de défense des droits de l’homme, les artistes, les membres de la famille, etc. demandent que justice soit faite et que les auteurs de ce crime soient identifiés.
Le député à l’Assemblée nationale Cabral Libii vient d’envoyer une lettre au sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé Vème. Dans celle-ci, on peut lire ce qui suit.
Monsieur le sous-préfet
Par la présente, je soussigné Cabral Libii, député, secrétaire du bureau de l'Assemblée nationale, CNI : N°114799543, délivrée le 17/03/2014 à Yaoundé, déclare conformément à l'article 4 de la Loi n°90 /055 du 19 décembre 1990 fixant le régime des réunions et des manifestations publiques, une réunion publique projetée pour se tenir dans la ville de Yaoundé, le dimanche 12 février 2023, de 14h à 17h, au lieu-dit Esplanade du stade omnisports de Yaoundé.
L'objet de la réunion est le rassemblement en un lieu unique de différents leaders politiques et associatifs entourés de leurs militants et sympathisants, des adhérents et citoyens volontaires, pour exprimer l'appel à la sécurité et à la justice dans notre pays. Le prétexte à cette initiative étant l'assassinat odieux de l'homme de média Martinez Zogo.
De même, conformément à l'article 5 de la loi sus-citée, ne s'agissant pas d'une « manifestation publique » qui peut éventuellement faire l'objet d'une interdiction, mais plutôt d'une « réunion publique » dont la tenue n'est exclusivement conditionnée que par une déclaration préalable dans les délais, le bureau de maintien d'ordre est composé ainsi qu’il suit.
Président : Libii Li Ngue Ngue Cabral, Tel : 673689244
Porte-parole : Anne Feconde Noah Biloa, Tel : 620 22 5147
Membres : Aloys Olinga, Fatouma Noura, Ebe Axel