Dans un communiqué de presse publié ce vendredi après-midi, le parti de l’opposition Cameroon’s People Party (CPP) confirme l’interpellation de sa présidente nationale, Édith Kah Walla.
Selon le communiqué, Kah Walla a été interpellée ce vendredi «sans mandat et sans motif en compagnie d'autres membres du mouvement STAND UP FOR CAMEROON au siège du CPP à Yaoundé et ils ont été conduit au Commissariat du 4e Arrondissent à Ekounou» où ils sont gardés depuis leur interpellation.
Ledit communiqué relève que ces derniers ont été arrêtés alors qu’ils tenaient une réunion au siège du CPP à Yaoundé à 10 heures du matin ce vendredi 28 octobre 2016, «pour parler de l'urgence d'une Transition politique au Cameroun».
Ce sujet qui fâche fait objet d’une réflexion au lendemain du drame d’Eséka où le CPP dans un autre communiqué avait demandé la démission de certains membres du Gouvernement, notamment le Ministre des Transports. «Le régime actuel est incapable de fournir des services de base, sûrs et sécurisés pour le transport de ses citoyens entre ses deux plus grandes villes» avait indiqué le CPP dans un communiqué publié le 22 octobre après l’accident ferroviaire d’Eséka.
Alors que les membres du mouvement Stand Up For Cameroun menaient une réflexion sur la transition politique au Cameroun, la police a fait irruption dans le siège du CPP et a arrêté madame Kah Walla et d'autres membres «sans motif valable, sans mandat et les a conduit au Commissariat du 4e arrondissent à Ekounou». Le CPP indique par ailleurs que les policiers ont retenu et séquestré les autres membres sur place, les empêchant de suivre les personnes arrêtées qui étaient en train d’être conduites au commissariat d’Ekounou.
Le parti politique de Kah Walla condamne cet acte «illégal et liberticide de la police, et appelle à la libération de toutes les personnes lâchement arrêté ce matin par une police qui piétine avec arrogance les droits et libertés fondamentales des populations».