Le boycott du 20 mai, la fête de l’Unité du Cameroun est la pomme de discorde entre la présidente du CPP Kah Walla et la députée Gladys Etombi du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).
La présidente du parti anglophone a relevé que le régime de Paul Biya est responsable du statu quo dans lequel se trouve actuellement le pays.
Elle avait en face d’elle lors de ce débat Gladys Etombi, parlementaire du RPCP pour la circonscription de Fako-Est dans une sorte d’«éducation politique». Un jeu auquel elles se sont livrées avec plaisir.
Kah Walla a commencé par demander avec éloquence à son interlocutrice pourquoi le RDPC avait besoin du CPP et du SDF lors de la célébration du 20 mai alors que tout indiquait qu’il y a une cacophonie qui règne dans la partie anglophone.
Les deux partis avaient boycotté le 20 mai, ce qui s’apparente pour Gladys Etombi à un manque d'éducation politique.
A pas de revanche, Kah Walla lui fait savoir que le boycott e «est consacré dans la constitution». Le boycott est un droit, une forme de protestation. «Voilà où on en est [...] le résultat de plus de 30 ans de gestion du RDPC dans ce pays. Des Camerounais aujourd’hui ont du mal à trouver de l’eau potable [...] », a-t-elle souligné.
C’était de la pure confrontation entre les deux femmes. Sur la question de la paix au Cameroun. La présidente du CPP déclare. "Il y a des millions de Camerounais dans le Grand Nord du pays qui ont été attaqués depuis près de sept ans maintenant. Vous ne pouvez pas parler de paix lorsque le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont complètement militarisés," lâcha Kah Walla pour qui la paix ne signifie pas nécessairement l'absence de guerre.
Pour cette raison, Kah Walla a invité l'ensemble du RDPC à «retourner à l'école et à apprendre la définition de la paix ainsi que les droits de l'homme fondamentaux et la démocratie».
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Gladys Etombi dans sa répartie et accuse toute l'opposition d’égoïste, donc incapable de former une coalition et de mettre le régime à genoux.
Le CPP n'a pas manqué de lecture à ce sujet. À partir d'une vague sarcastique de rire, elle rétorqua amèrement. « Il n'est pas nécessaire de nous rassembler si vous avez instauré une démocratie. Le RDPC a créé un état antidémocratique. Un état dans lequel ils organisent les élections, pillent et disent que l'opposition devrait se réunir ".
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