L’homme d’affaires camerounais Alhadji Moussa, ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été enlevés mercredi matin dans la localité de Karenan (arrondissement de Darak) et conduits dans une destination inconnue par de présumés membres de la secte islamiste Boko Haram.

«Les assaillants, manifestement venus du Nigéria voisin, arborant des tenues de la Force multinationale mixte (FMM) de l’Union africaine et selon des témoins oculaires, sont arrivés au domicile de ce grand commerçant à bord de deux véhicules tout-terrain peints aux couleurs de l’armée camerounaise», rapporte l’Agence de presse africaine.

Comme dans un scénario bien réglé, leur assaut n’a duré que quelques minutes avant que les terroristes ne fondent dans la nature, apprend-on. Aucune revendication des ravisseurs n’avait été enregistrée jusqu’en fin de journée, en même temps qu’une battue était organisée par l’armée pour retrouver les otages, dont le nombre n’a pas été précisé.

À travers des attentats-suicide et autres mines antipersonnel, Boko Haram a redoublé de vigueur dans l’Extrême-Nord camerounais depuis un mois, après une accalmie observée pendant le premier trimestre de l’année pendant laquelle le mouvement jihadiste était, selon les autorités, «moribond» et «en voie d’éradication».