Actualités of Friday, 8 December 2023

Source: www.camerounweb.com

Karma : il est rattrapé plusieurs années plus tard par une erreur grave

Il ne faut pas envier son prochain Il ne faut pas envier son prochain

L’histoire est racontée par l’activiste Jorel Jacques Zang. Tenant à sa vie, il a préféré ne pas se souvenir du passé pour agir favorablement vis-à-vis de la personne qu’il avait devant lui.

Je ne sais pas si c'est Dieu qui aime m'éprouver ou si c'est la vie qui me joue continuellement des tours. Aujourd'hui, j'ai reçu en entretien professionnel une personne que je n'imaginais mais alors plus du tout rencontrer de toute ma vie. Une personne que j'ai longtemps considérée comme un frère, au même titre que mes frères de sang, car on a quasiment grandi ensemble. Nos parents se connaissaient et se fréquentaient au-delà du lien professionnel (sa mère fut la secrétaire de mon père pendant une dizaine d'années).

Je vous parle donc d'une longue amitié de près de 12 ans où on était quasiment inséparables. Quand tu voyais l'un, sache que l'autre n'était pas loin. Quand il m'accompagnait faire du shopping, je me sentais dans l'obligation de lui acheter aussi quelque chose, car conscient que financièrement pour lui, ce n'était pas évident, et je le faisais très naturellement, car pour moi, c'est ça l'amitié, c'est-à-dire quand tu es bien, ton entourage doit l'être également ; du moins, c'est comme ça jusqu'à nos jours que je conçois l'amitié.

En 2008, son père et sa mère décèdent malheureusement d'un accident de la circulation sur la route de Okola, son village paternel. Mes parents décident d'être des "parents de substitution" pour lui et sa sœur, car ils sont nés deux et grâce aux relations de mon feu père, il arrive à décrocher en 2009 un bon poste à Ecobank DLA-Cameroun (c'est son premier "travail sérieux" après quelques années de stages à gauche et à droite entre Douala et Yaoundé, pendant lesquelles de temps en temps, je le dépannais).

Et c'est là où je commence à voir un autre visage de la personne qui m'était totalement étranger jusqu'ici (il se montrait plus ou moins condescendant et méprisant pour un rien, si j'achetais un article d'un certain prix, il faisait tout pour acheter le même article avec exactement la même couleur pour venir l'exhiber sous mes yeux et me dire qu'il a le même, il est allé même jusqu'à "lancer le manioc" à ma copine de l'époque (devenue madame Zang aujourd'hui), en lui disant qu'il a déjà plus d'argent que moi et qu'il peut mieux s'occuper d'elle que moi).

Bref, il faisait tout pour me saboter avec une forme de "concurrence non-sens", mais jusque-là, je me disais intérieurement "Ah, l'argent le surprend, il va se ressaisir un moment", mais toutefois, je m'étais éloigné, car je sentais déjà du malsain avec l'épisode de "la drague de madame".

Entre-temps, je rejoins définitivement l'Europe la même année sans l'en aviser, vu la situation dont il a appris cela plus tard, et évidemment, ce fut l'occasion pour lui de vomir tout ce qu'il pouvait devant nos amis communs. La goutte d'eau qui déborde, c'est quand à la suite de la mort de mes parents, respectivement en 2011 et 2014, non seulement il n'est venu à aucun des deuils, au moins par respect pour mon père, grâce auquel il a pu avoir son job, mais en plus, il se moquait sans aucune gêne de moi chez nos mêmes amis en commun, en disant qu'il verra comment je vais continuer ma vie en Mbeng sans l'aide de mes parents, etc.

C'est là que je l'ai définitivement rangé dans le tiroir de l'oubli, et que j'ai véritablement compris que pour connaître la personnalité réelle d'une personne ; donnez-lui soit de l'argent, soit du pouvoir et vous serez étonnés de voir la vraie nature de l'homme face à ces deux choses... Je n'ai plus jamais cherché à savoir ce qu'il devenait, s'il était vivant ou mort. Bref, c'était du passé et un passé lointain pour moi.

Jusqu'à ce jour du 7 décembre 2023 où je le revois en entretien d'embauche dans l'entreprise qui m'emploie et pour un poste à occuper dans mon service où je suis le responsable hiérarchique. C'est au cours de cet entretien que j'ai appris que j'ai appris qu'il n'est plus au depuis 2 ans car il a pu s'expatrier, il a bossé en intérim dans une autre boîte avant de venir postuler chez mon employeur. Très gêné, il l'était évidemment en me voyant en chair et en os et assis face à lui, et surtout après les présentations du DRH et de mon N+1.

J'ai laissé le soin à mes deux autres collaborateurs de lui poser toutes leurs questions sans intervenir et très honnêtement, des 4 personnes reçues en entretien aujourd'hui, c'est lui qui avait le meilleur des profils pour "le poste"... Bien que l'avis de mes deux collègues soit important, c'est à moi en tant que responsable de mon service que revenait le dernier mot et j'ai préféré un autre profil à lui.

Peut-être je n'ai pas été professionnel sur ce coup, me diront certains, mais dans cette vie, il faut savoir que si tu as survécu à la morsure du serpent une fois, la prochaine fois te sera fatale. Donc même si tu vois une souris de loin, il faut éviter son chemin. Le choix a été facile : ma vie après tout.

PS : Faites du bien aux gens et soyez reconnaissants de ce qu'ils font pour vous même si c'est "négligeant" à vos yeux, car demain vous ne savez pas qui sera à nouveau face à vous.