Les deux hommes de médias doivent se présenter ce 8 décembre 2015 au Tribunal de première instance (Tpi) de Bangangté dans le Ndé, région de l’Ouest. A en croire La Nouvelle Expression (LNE) du jour, Alain Ndanga et Narcisse Sobzé, journalistes respectivement l’hebdomadaire Productive et du mensuel Le Ndé, ont reçu des citations directes servies à la demande de la maire de la ville. Célestine Ketcha Courtès les accuse de diffamation et d’injures.
Le journal indique que le problème part des articles publiés dans les deux parutions. Dans la citation directe servie le 23 novembre 2015, l’édile expose les raisons de son mécontentement : « Dans sa parution n°20 du 16 novembre 2015, le journal Productive a publié à sa Une un titre intitulé ‘’Commune de Bangangté. Quand Ketcha Courtès franchit le Rubicon de l’immoralité.
– La mairesse sans être inquiétée, utilise les ressources de la mairie à des fins politiciennes personnelles. – Elle plonge l’Ambassadrice de France au Cameroun dans un scandale diplomatique. – Elle met en péril la presse dans le Ndé en séquestrant des journalistes. – Des hautes personnalités du Ndé sont victimes de la cabale médiatique. – Toujours partie défenderesse dans les juridictions, elle est devenue la star des tribunaux. – Pour assouvir ses fantasmes, elle manipule le sous-préfet de Bangangté pour déloger une famille à Kamna’’ et dans ses colonnes, six articles intitulés ‘’Mal gouvernance’’, ‘’Gestion des chantiers communaux’’, ‘’Diplomatie’’, ‘’Narcisse Sobzé, journaliste’’, ‘’Kamna’’ et ‘’Gouvernance locale’’ », lit-on sur la citation directe.
Pour ce qui est du journal Le Ndé, sa parution n°40 du mois de novembre 2015 publiait à sa Une « Enquête : Voici pourquoi Célestine Ketcha Courtès veut absolument la peau du préfet du Ndé. La citoyenne française est désormais aux portes de la prison». De l’avis des avocats de l’édile, « les contenus de ces articles sont totalement diffamatoires et extrêmement injurieux » renseigne Lne.
La plaignante «requiert des sanctions et des dommages » alors que les journalistes inculpés, «disent s’être munis de toutes les preuves de ce qu’ils ont écrit».