Actualités of Friday, 13 January 2017

Source: cameroon-info.net

Kolofata: Boko haram pille un village durant trois heures

Gakara a été pris en otage dans la nuit du 9 au 10 janvier 2017 Gakara a été pris en otage dans la nuit du 9 au 10 janvier 2017

Trois heures, le temps qu’a duré l’assaut des éléments de la secte terroriste Boko Haram à Gakara, village situé à l’Extrême-Nord du Cameroun, dans l’Arrondissement de Kolofata. Le journal L’œil du Sahel édition du 13 janvier 2017 indique que les faits remontent dans la nuit du 9 janvier au 10 janvier 2017.

Lors de leur passage, les membres de la secte terroriste ont passé au peigne fin les habitations et les commerces. Kadie Die, président du comité de vigilance de Kérawa, raconte: «ils ont donné l’assaut aux environs de 22 heures. Ils étaient plus nombreux et mieux armés que les autrefois. Ils sont passés de quartier en quartier, emportant tout ce qu’ils trouvaient: denrées alimentaires, nattes, habits, volailles, argent, etc. Ils n’ont rien laissé cette fois. Il est difficile de déclarer ce qu’ils ont réellement emporté, car ils ramassaient jusqu’à la farine de mil ou de maïs».

L’une des victimes de cette énième exaction de Boko Haram appelé Aba Modou, habitant de Gakara, explique qu’«ils sont entrés dans ma maison vers 22 heures. Ils ont fouillé toute la maison et emporté les poulets que mon épouse élevait, tous nos habits, les nattes sur lesquelles nous dormions et une somme de quinze mille francs que mon épouse gardait par-devers elle. Ils étaient armés de Kalchnikov et 5 d’armes blanches. Ils ont fouillé plus d’une dizaine de maisons dans notre quartier. De nombreuses concessions étaient cependant vides, puisqu’une bonne partie de la population passe la nuit dans les champs».

En fait depuis quelques semaines, révèlent des sources, Gakara qui est situé à la frontière entre le Cameroun et le Nigéria est devenu l’une des principales mamelles nourricières de Boko Haram. Les mêmes sources indiquent que le village est régulièrement pillé par la secte. D’après elles, les attaques des terroristes qui sont devenues habituelles naissent du fait que ces derniers ne se sentent plus en sécurité dans leurs fiefs.