Après 76 jours de détention dans des conditions controversées, l'activiste Ramon Cotta fait face à de lourdes accusations qui pourraient lui valoir une peine de prison à vie.
Selon les dernières informations, Ramon Cotta a été déféré au Tribunal Militaire de Yaoundé et placé sous mandat de détention provisoire à la prison centrale de Kondengui. Les charges retenues contre lui sont particulièrement sérieuses :
-Coaction de révolution
-Crime de sécession
-Acquisition illégale d'armes de guerre
-Outrage aux corps constitués
Ces accusations, notamment celles liées à la révolution et à la sécession, sont parmi les plus graves dans le code pénal camerounais et peuvent entraîner des peines allant jusqu'à la prison à vie.
L'affaire Ramon Cotta a commencé il y a environ deux semaines avec son arrestation à Libreville, au Gabon, suivie de son extradition vers le Cameroun dans des conditions qualifiées de "troubles" par plusieurs observateurs. Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) a dénoncé une procédure "complètement illégale", en violation des conventions internationales protégeant les exilés exposés à des représailles dans leur pays d'origine.
Face à cette situation, un collectif d'une dizaine d'avocats s'est constitué pour demander la libération de Ramon Cotta. Plusieurs partis politiques ont également exprimé leurs inquiétudes, voyant dans cette affaire un signe du durcissement du régime à l'approche de la prochaine élection présidentielle.
Ramon Cotta s'était fait connaître pour ses vidéos sur les réseaux sociaux, dans lesquelles il critiquait ouvertement la gouvernance au Cameroun. Son arrestation et les lourdes accusations portées contre lui sont perçues par beaucoup comme une tentative de museler la dissidence.
Avec ces chefs d'accusation, Ramon Cotta risque non seulement la prison à vie, mais aussi un procès qui pourrait devenir un symbole de la lutte pour la liberté d'expression au Cameroun. L'issue de cette affaire sera scrutée de près, tant par la communauté internationale que par la société civile camerounaise.
Alors que l'audience d'Habeas Corpus est attendue, de nombreuses questions restent en suspens concernant la légalité de la détention de Ramon Cotta et le respect de ses droits fondamentaux. L'opinion publique reste mobilisée, attendant avec anxiété les prochains développements de cette affaire qui pourrait marquer un tournant dans le traitement des voix dissidentes au Cameroun.