En 2011, la Commission nationale anti-corruption (Conac) du Cameroun a publié un rapport accablant qui recommandait des poursuites judiciaires contre plusieurs personnalités influentes, dont Paul Atanga Nji, alors chargé de mission à la présidence de la République et président du Conseil national de la sécurité. Ce rapport faisait suite à un audit minutieux de la Cameroon Postal Services (Campost), révélant des détournements massifs de fonds publics.

Parmi les personnes mises en cause, on retrouve également Jean Pierre Amougou Belinga, patron du groupe l’Anecdote, et Charles Tawamba, ancien administrateur provisoire de la Campost. La Conac a identifié des anomalies graves dans la gestion administrative, juridique et financière de la Campost, pointant notamment des détournements de la gestion Tecsult à hauteur de 2 120 000 000 FCFA et des paiements de complaisance non autorisés totalisant 1 470 405 185 FCFA.

Le rapport de la Conac s’appuyait sur un audit réalisé entre juin et octobre 2010, qui avait déjà mis en lumière les malversations. Les recommandations de la Conac incluaient le déclenchement de poursuites judiciaires contre Paul Atanga Nji et d'autres personnalités telles que Jean Damase Hongla, Ngandi Messi, Nnoko Ajong, Esposito, Siewe Ngongang, et Prudenciano Nsoa. Ces accusations étaient soutenues par des preuves de paiements à des personnes non identifiées et des transactions effectuées par des individus non autorisés.

Malgré les recommandations de la Conac et les preuves accablantes, ces affaires de détournement de fonds n'ont pas toujours abouti à des poursuites judiciaires.