Actualités of Wednesday, 19 October 2022

Source: www.camerounweb.com

Kondengui : tentative d'évasion des prisonniers, les gardiens pris au dépourvu

Prison centrale de Kondengui Prison centrale de Kondengui


• Une alerte est donnée

• Les gardiens de prison sont vulnérables

• Ils n’ont plus d’armes

C'est une information qui peut paraître très surprenante en milieu carcéral, surtout pour un pays comme le Cameroun où la population incarcérée est un peu dense. Les prisons centrales de Kondengui (Yaoundé), New Bell (Douala), Bafoussam… accueillent chaque jour des hommes et femmes jugés coupables dans des affaires criminelles comme les scandales financiers, meurtres, tentatives de corruption, détournement de fonds, escroqueries, viols, rébellion, appartenance à des groupes terroristes, etc.

La révélation actuelle concerne principalement la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. C’est la grande prison de la région du Centre au Cameroun, créée en 1968.

C'est une prison mixte. Cependant, les quartiers des hommes, femmes et mineurs sont séparés. Il y a quatorze (14 ans), l'administration pénitentiaire du pays faisait état de quatre mille quatre cent dix (4 410) détenus pour mille (1 000) places.

Aujourd’hui, on apprend que les gardiens de prison ne disposent plus d’armes qu’ils pourraient utiliser en cas d’une quelconque mutinerie pour maîtriser les prisonniers, afin qu’ils puissent purger leur peine, comme le prévoit la loi en vigueur dans le pays.

Le lanceur d’alerte Boris Bertolt informe sur sa page Facebook dénommé "Ainsi va la République II" que « les gardiens de prison n’ont plus d’armes ».

Le journaliste souligne que « la prison principale de Yaoundé n'a pas de matériel de sécurité. Il y a six (06) armes. 4 Mas36 et 2 PM Beretta et toutes ces armes de l'Antiquité ne percutent pas. D'ailleurs toutes les prisons ont ce problème ».

Mais le problème est beaucoup plus particulier à la prison principale de Yaoundé, précise Boris Bertolt : « Le pire c'est que l'administration pénitentiaire a réceptionné de nouvelles armes depuis 2018 mais ces armes prennent de la rouille au magasin ».

Il y a quelques jours, « il y a eu une tentative d'évasion à la prison centrale de Yaoundé et lorsque les gardiens ont voulu donner des coups de sommation, aucune arme n'a percuté. Le secrétaire d’Etat à l’administration pénitentiaire Doh Jérôme demeure indifférent ».

C’est inquiétant. En prison, les agents chargés de surveiller les détenus peuvent très vite être amenés à faire face à une sérieuse révolte et des tentatives d’évasion.