Au nom du président de la République, Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, est allé rencontrer les sinistrés, la semaine dernière.

C’était un grand ouf de soulagement pour les commerçants, victimes du grand incendie qui a ravagé le ‘’bloc P’’ du marché central de Kousseri dans la nuit de lundi 23 au mardi 24 mai dernier, quand ils ont vu Midjiyawa Bakari venir les rencontrer. « C’est au vu de la gravité de la situation que le président de la République, Son Excellence Paul Biya, m’a immédiatement dépêché auprès de vous pour vous transmettre son message de soutien et de réconfort », a déclaré le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord. Juste après son arrivée dans la ville à Kousseri jeudi dernier, accompagné d’une forte délégation, il s’est immédiatement rendu sur les lieux du sinistre. 

Depuis mardi dernier, c’est la consternation et la stupéfaction au sein de la population de la ville de Kousseri, chef-lieu du département du Logone-et-Chari qui abrite un grand marché transfrontalier où se ravitaillent Nigérians, Tchadiens et Camerounais. Le constat fait sur le terrain révèle 560 boutiques et hangars ont été consumés par les flammes. Le « bloc P » ainsi léché par les flammes, était le secteur du marché le plus fréquenté par les clients. Il a été construit en 2004 grâce à la coopération entre l’Union européenne et la commune de Kousseri.

D’après le récit de plusieurs victimes et témoins de la scène, le sinistre a surpris les populations dans la nuit de lundi à mardi dernier. Les flammes, sans pitié, ont complètement consumé les bâtiments et les marchandises qui s’y trouvaient. C’est grâce à l’action combinée des sapeurs-pompiers camerounais et tchadiens venus de N’djamena, sans oublier l’implication des populations que l’ardeur du feu a été stoppée. A la question de savoir l’origine des flammes, le préfet du Logone-et-Chari, Albert Obounou Mekondané, dit que rien n’est encore précis, et que toutefois, la piste d’un court-circuit n’est pas à écarter puisque les installations électriques du marché sont vétustes et ne sont pas faites dans les règles de l’art. Quant au chapitre des pertes, fort heureusement aucune vie humaine n’a été arrachée par le feu, mais par contre les dégâts matériels sont énormes. Certains commerçants les évaluent en termes de centaines de millions de francs.

Avant de quitter Kousseri, Midjiyawa Bakari a mis sur pied une commission d’enquête en vue de collecter des informations qui apporteront la lumière sur ce troisième incendie du marché central de Kousseri en moins de deux ans.