«C’est un bilan globalement positif. Ma visite ici a pour but de prendre contact avec des services déconcentrés et des sociétés sous tutelle. Je suis satisfait car, j’ai eu l’occasion de toucher du doigt le fonctionnement de ces différents services et les difficultés auxquelles mes collaborateurs sont confrontées ; j’ai pu également me rendre compte à quel point le secteur des transports est déterminant pour la promotion du développement économique du Cameroun et son émergence», s’est ainsi félicité Edgar Alain Mebe Ngo’o.
Le ministre des transports pendant ses deux jours officiels à la cité balnéaire du sud du Cameroun la semaine dernière, a visité la délégation des transports, les services de météorologie, le port autonome, la marine marchande, les magasins du conseil national des chargeurs du Cameroun (CNCC) et le port en eau profonde de Kribi.
Pourtant, un important projet d’aéroport sombre dans la broussaille depuis des années, non loin des magasins du Conseil national des chargeurs du Cameroun. Ce projet qui a englouti plusieurs milliards de Fcfa selon des informations introduites, avait été engagé en 1998 par feu le général Blaise Benaé Mpecke, chef d’Etat major de la présidence de la République de regrettée mémoire.
Il était destiné à accueillir les avions moyens porteurs, afin d’étoffer le réseau aéroportuaire du Cameroun et booster la destination touristique de la cité balnéaire de Kribi. Les populations victimes de l’expropriation restent dans le désarroi. «La question du villageois que nous sommes, c’est de savoir finalement, ce qu’on veut. Ici au village, on vit dans l’impasse ; va-t-on réhabiliter l’aviation ou pas ? Devons-nous investir ou pas, et que devient le processus d’indemnisation», s’est interrogé un riverain ? Pour certains observateurs, le devenir de cet aéroport est hypothétique, d’autant plus qu’on parle déjà d’un autre qui verra bientôt le jour avec l’ouverture du port en eau profonde.
Mais les habitués des grands dossiers de la République parlent des milliards allés en fumée dans le projet de cet aéroport. Si le général qui faisait partie des cercles les plus restreints d’Etoudi n’est plus désormais de ce monde, il n’était pas le seul proche de ce dossier. Les autres acteurs ayant tourné autour du financement de ce chantier sont toujours là, dans le sérail. Et devraient rendre compte. Ou gorge. Il n’est pas impossible que l’actuel ministre des transports ait son idée sur le dossier. Et le fait qu’il ignore l’existence de cet aéroport durant son séjour, n’est pas de ce point de vue un oubli. Des sujets délicats ?