Des militaires viennent d’être incarcérés pour avortement. Ce sont deux maîtres principaux, l’un en service à la base navale de Kribi et l’autre à la garnison militaire. Les deux compatriotes sont en détention provisoire à la prison principale de Kribi. Ils sont poursuivis pour « coup mortel, complicité et harcèlement » sur une fille 'gée de 18 ans et élève en classe de Terminale au Lycée bilingue de la localité.
D’après des informations recueillies par CAMERPOST auprès des sources du département de l’Océan, région du Sud, la victime a rendu l’'me le 11 février 2017 à l’hôpital d’Ebome. Elle était enceinte. L’affaire secoue la ville puisque la génitrice de la défunte, la nommée Nyangono résidant dans l’arrondissement de Campo, a porté plainte contre son ex-mari, l’un des détenus. Elle l’accuse d’être auteur de la grossesse et d’avoir sollicité le soutien de son collègue (l’autre accusé) pour expulser le fœtus. Fort de tout cela, le procureur près le parquet de Kribi a instruit à la compagnie de gendarmerie, une enquête et déferrement. Par conséquent, appréhendés, les deux suspects sus-évoqués sont mis aux arrêts après les enquêtes préliminaires.
Ce n’est pas la première fois, que des hommes en tenue dans le département de l’Océan sont pointés du doigt dans des affaires louches. On se rappelle qu’en septembre 2016, deux gendarmes de l’escadron 74 ont été déférés au tribunal militaire d’Ebolowa pour cambriolage à l’hôtel des finances de Kribi. Plusieurs autres hommes en tenue sont régulièrement soupçonnés d’acte de banditisme et de consommation de stupéfiants. Ce qui, d’après, les populations est cause d’un climat de peur qui règne dans la cité. Une psychose d’autant plus que les acteurs chargés de la sécurité et de la circulation des biens et des personnes, s’érigent au fil du temps en des trouble-fêtes. Ce qui n’est pas sans incidences sur le quotidien des habitants.