Transparency International est une Organisation Non Gouvernementale (ONG) d'origine allemande ayant pour principale vocation la lutte contre la corruption des Gouvernements et institutions gouvernementales mondiaux. Dans la ville de Kribi, l’ONG a voulu créer une plateforme d’échanges autour de certaines enquêtes entre les autorités administratives, judiciaires, les chefs traditionnels la société civile et les journalistes.
Seulement, d’après La Nouvelle Expression du 24 novembre 2016, dans la salle de l’hôtel sollicité pour la rencontre, seuls les chefs traditionnels, quelques membres de la société civile et les journalistes ont répondu présents. Préfet, Sous-préfet, Délégué des Domaines et Chefs services du Ministère des Domaines du Cadastre et des Affaires Foncières exerçant à Kribi ont tous brillé par leur absence.
«Je suis gêné de constater l’absence des autorités de la ville à cette séance de travail. J’aurais bien voulu que Madame le Procureure fût ici pour dire «nul n’est censé ignorer la loi», va introduire Sa Majesté Jean Pierre Jahemgue, chef de 3e degré de Londji. «Kribi et ses terres: Corruption en eau profonde», est la une du magazine trimestriel Beyond l’Actu, de Gustave Samnick, uniquement publié pour la cause. Cette Une traite d’accaparement de terrains, usurpation des titres fonciers, détournement des indemnisations, spoliation des riverains, empiètement sur le domaine national, immatriculation à géométrie variable collusion administrative et judiciaire. Bref, les maux liés à la mafia foncière à Kribi.
Le journal indique que les interventions des chefs traditionnels unanimes sont parties de regrets à la révolte. Un représentant du délégué des Domaines est arrivé après deux heures de retard. Il est reparti 30 minutes après, abandonnant ses effets dans la salle. «On fait du chef traditionnel un bouc émissaire à qui on fait miroiter un certain pouvoir qu’on ne lui a jamais donné», s’est indignée Sa Majesté Roger Mekounde, chef de 3e degré d’Afan Mabé. «Un jeune géomètre du cadastre a une grosse voiture, moi le chef, je n’en ai pas. Il a pris cet argent où? Ce sont nos terres qu’il a volées», ajoute-t-il.