C´était le jeudi 17 août dernier lors de la tournée d´inspection du commandant de la Première région de gendarmerie nationale.
La ville de Kribi est en émoi, tandis que l´état-major de la gendarmerie de Kribi est sur le qui-vive après le passage du général Housseini Djibo, le nouveau général de brigade qui se retrouve également à la tête de la première région de gendarmerie qui regroupe les régions du Centre, du Sud et de l´Est a visité les troupes stationés dans la région.
Celui qui était jusqu?au 29 juin dernier le chef de la division régionale du Sed/Cacvg (chargé des anciens combattants et victimes de guerre) pour l?Extrême-Nord et qui disait qu?en tant que soldat, il était prêt à accomplir toute mission qui lui serait confiée est descendu sur le terrain jeudi dernier à Kribi, chef-lieu du département de l´Océan. Le commandant de la Première région de gendarmerie est venu contrôler la mise en condition des formations des unités de gendarmerie de Kribi, et veiller au respect des dispositions qui régissent la bonne exécution des missions de la Gendarmerie nationale et l?emploi de son personnel ; à la coordination et à la bonne exécution des missions de police judiciaire. C´est à la brigade de gendarmerie de Dombé dans l´arrondissement de Kribi II que le général tombe des nues en visitant les cellules de cette unité, non sans avoir sorti des rangs plusieurs gendarmes mal coiffés et mal vêtus.
Derrière les barreaux
L´objet de sa colère, des receleurs en cellule sans des voleurs qui, explication requise, auraient été libérés par l´enquêteur contre la somme de deux cent mille francs cfa. L´enquêteur, un jeune adjudant de gendarmerie, qui était absent sera appelé au téléphone par le général en personne. En moins de cinq minutes, celui qui se disait malade va atterrir sur son lieu de travail. Interrogé sur la situation, ce dernier perd son latin. Sur ordre du général, il sera déshabillé et jeté au fond de la cellule avec pour obligation de ramener les voleurs libérés qui ont fondu dans la nature depuis belle lurette. >, a fulminé le général Housseini Djibo qui a poursuivi son inspection. Interpellé, le commandant de brigade dit ne pas être au courant de cette situation, et surtout de cette garde à vue illégale. Il sera lui aussi entendu par les hommes du général qui a été porte-fanion du général Oumarou Djam Yaya pendant trois ans. L´inspection programmé par le natif de Banyo dans l?Adamoua est venu mettre à nue les tares de la gendarmerie à Kribi. La corruption, le manque de conscience professionnelle, les abus de tout genre et le népotisme pour ne citer que celles-là ; toutes choses qui plombent le bon fonctionnement des services de gendarmerie à Kribi, dirigés par le capitaine Belibi Atangana Hubert indexé sur la cacophonie qui règne dans ce corps à Kribi.
Le commandant de la Première région de gendarmerie a juré de redorer le blason de la gendarmerie à Kribi, et même dans toute son unité de commandement. Les sanctions vont tomber et on s´attend à ce que la gendarmerie redevienne dans les prochains mois la force de confiance et d´exemple d´antan. En tout cas, on peut faire confiance au général Housseini, 56 ans. Il a roulé sa bosse au ministère de la Défense et à la présidence de la République. Il est la cheville ouvrière de la mise en place du Bataillon d?intervention rapide (Bir), aux côtés du feu colonel israélien Sirvan Avi.