Le 1er juin dernier, l’Adjudant-chef Simon Nagassou a été conduit à la prison centrale de Garoua. Il a préalablement été auditionné par le Tribunal militaire de la ville. «C’est un nouvel épisode dans la «guerre des gendarmes», écrit le quotidien Le Jour édition du 7 juin 2016. Le Commandant du groupement territorial de la gendarmerie pour le Nord reproche à celui-ci entre autres «une insubordination, un faux et usage de faux en écriture et une dénonciation calomnieuse par devant des médias».
Le quotidien raconte que, «depuis le début du mois de mai, des gendarmes affectés à la légion de gendarmeries se livrent à une lutte sans merci parfois, par médias interposés. Cette fois, c’est le commandant du groupement territorial de la gendarmerie pour le Nord qui s’est livré. Il a intenté une procédure judiciaire et disciplinaire contre Simon Nagassou». Et à en croire des sources rencontrées par le journal, l’Adjudant-chef «était considéré comme un gendarme corrompu».
Rendu à six mois d’atteinte de l’âge du départ à la retraite des sous-officiers de carrière, on apprend que Simon Nagassou se serait adonné à de multiples trafics et rançonnements. «Le Sous-préfet de Gashiga s’en est ouvert à la légion de gendarmeries». Après les enquêtes qui s’en sont suivies et menées par ladite légion de gendarmerie, les résultats qui en ressortent sont accablants pour le mis en cause.
Une source proche du dossier déclare qu’«il plaçait ses éléments à Demsa avec pour consigne de prélever des taxes sur les usagers pendant qu’il se trouvait dans des buvettes à Garoua attendant le soir pour rentrer à sa brigade et procéder au partage du butin».