Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU dans cette région, Abdoulaye Bathily, a appelé mercredi le conseil de sécurité des Nations unies à venir en aide aux pays d’Afrique centrale.
En Afrique centrale, la sécurité n’est pas garantie, malgré la stabilisation de certaines parties, dont Bangui, la capitale de la République Centrafricaine, selon M. Bathily.
Dans ce pays, des groupes armés, dont l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), contrôlent de vastes étendues de territoire, affirme le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU.
"Si les troupes ougandaises se retirent de cette région du continent sans qu’il y ait une autre force, nous aurons alors donné la possibilité à des groupes armés, la LRA notamment, de reprendre du poil de la bête", a-t-il averti devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
"Capacités de destruction"
Abdoulaye Bathily a par ailleurs appelé les Nations unies à soutenir la force multinationale mise en place par les pays du lac Tchad (Bénin, Cameroun, Niger, Niger et Tchad) pour lutter contre Bobo Haram.
"Les leaders de la région s’attendent à un appui financier et matériel pour réhabiliter les zones affectées par Boko Haram, qui n’est pas un mouvement à négliger. Il a montré ses capacités de destruction (…) La lutte contre le groupe terroriste Boko Haram pèse très lourd sur les maigres ressources des Etats", a-t-il dit.
Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Afrique centrale estime qu’il "est indispensable que la communauté internationale accroisse son soutien multiforme pour permettre à la force régionale d’éradiquer Boko Haram".