Le président de la république s’est exprimé samedi au 2ème Sommet Régional sur la Sécurité au Nigéria et dans les pays voisins qui s’est tenu à Abuja
Messieurs les chefs d’Etats,
Mesdames, messieurs
Je voudrai tout d’abord remercier et féliciter mon frère et ami le président Buhari pour l’excellente organisation de ce deuxième sommet régional sur la sécurité et pour l’accueil chaleureux qu’il nous a réservé tout au long de notre séjour.
D’entrée de jeu, je dirai que le sommet dont l’importance n’échappe à personne, a tenu ses promesses. Il nous a permis d’une part de faire le bilan des décisions qui avaient été prises à Paris en 2014, d’autres parts de fixer les bases d’un certain nombre d’actions pour les années à venir.
Sur le premier plan, nous avons pu constater que les décisions en question ont eu des effets positifs. La coopération entre les pays de la zone de front a permis d’enrayer les attaques de Boko Haram et de neutraliser sa capacité offensive. L’organisation terroriste en est réduite aujourd’hui à des attentats suicides qui sont en quelque sorte l’arme des faibles et des lâches.
© Droits réservés L’efficacité de la lutte contre Boko Haram doit beaucoup au soutien de nos grands partenaires internationaux, notamment des Etats-Unis, de la France, le Royaume Uni, l’Allemagne, la Chine, la Russie et l’Union européenne.
L’Union Africaine à travers la force mixte internationale a apporté une contribution déterminante. Je dois également mentionner l’aide aux réfugiés et aux déplacés qui a été dispensée par le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés et par les organismes humanitaires comme médecins sans frontière.
Pour ce qui est de l’avenir, il a été envisagé de maintenir et de développer la coopération militaire entre les pays de la CBLT, coopération qui a fait ses preuves. Nous avons également convenu d’accorder une attention particulière à certaines questions spécifiques, la circulation des réfugiés et des personnes déplacées, la reconstruction des infrastructures dans les zones détruites par Boko Haram.
Sur ce point, je rappelle que c’est par une amélioration des conditions de vie des populations et un accès élargi à l’éducation, que nous pourrions efficacement prévenir la réapparition des phénomènes comme Boko Haram.
Enfin, le sommet s’est penché sur le plan de développement et d’adaptation aux changements climatiques de la zone du lac Tchad. La mise en œuvre de ces grands projets aura valeur d’exemple.
J’ajouterai avant de conclure que j’ai été très heureux que plusieurs de collègues d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale nous aient rejoints. Ce qui me laisse penser que la sécurité en tant que problème commun à nos deux régions est en train de faire son chemin.
Les décisions sur toutes ces questions sont bien traitées dans les communiqués et décisions qui vont être prises.
Je remercie les grandes puissances et en particulier ceux que j’ai cités, l’Union européenne pour leurs concours. Nous pouvons leur donner l’assurance que l’Afrique est décidée à se battre pour vaincre Boko Haram.
Je vous remercie
Paul Biya, Président de la République du Cameroun