La police nigériane refuserait l’accès aux avocats ainsi qu’aux membres de familles des séparatistes interpellés le 5 janvier 2018 à Abuja.
Un article publié le 18 janvier 2018 par le journal nigérian Vandguard, indique que le secrétaire à la communication de l’Ambazonie, Chris Anu, s’est plaint auprès des autorités nigérianes sur les conditions d’incarcération de Sisiku Ayuk Tabe et les autres leaders de la sécession anglophone.
« Le gouvernement par intérim d’Ambazonie note avec consternation que depuis son enlèvement sous la menace d'une arme le 5 janvier 2018, le président Julius Tabe et 10 autres membres de son cabinet n'ont pas eu accès à des avocats et des membres de la famille. Nous savons maintenant que le Gouvernement nigérian en complicité avec le régime camerounais à Yaoundé, ont organisé leur enlèvement », a indiqué Chris Anu au journal.
« Nous condamnons avec véhémence, le fait que le gouvernement nigérian, plus d'une semaine après leur enlèvement, n'ait pas autant pu faire un communiqué de presse sur l’enlèvement alors même que la majorité des personnes enlevées sont des réfugiés dûment enregistrés au Nigeria. Le Nigeria est signataire des conventions internationales sur les droits de l'homme et agit de manière imprudente comme il le fait dans ce cas, une violation de ces conventions », déclare le secrétaire à la communication.
Le 5 janvier 2018 le leader séparatiste, Sisiku Ayuk Tabe et certains membres de son cabinet avaient été interpellé dans un hôtel à Abuja alors qu’ils tenaient une réunion. Depuis leur interpellation les Gouvernements camerounais et nigérian gardent le silence.