C'est une déclaration de Ngouo Woungly-Massaga, vétéran de l'UPC et de l'ALNK. Ci-dessous l'intégralité de la déclaration.
1) Je refuse de continuer à apporter ma caution à une UPC qui n’a plus rien d’upéciste : l’UPC des Secrétaires Généraux Bassa’a ; qui ne suit depuis longtemps que les seules positions du RDPC. Comme on l’a vu sur la crise anglophone et comme on le voit à propos de l’odieux assassinat de l’Evêque de Bafia ; l’UPC gouvernementale n’a plus de politique propre dans le sens du terme.
2) En doyen politique camerounais, je rappelle solennellement qu’au début de notre lutte de libération, la haute hiérarchie de l’Eglise catholique dans notre pays a excommunié Ruben Um Nyobè, le Secrétaire Général de l’UPC, pourtant Protestant. L’Eglise Catholique doit demander pardon à l’UPC. Le tort du Père de la Nation n’était que de revendiquer l’indépendance nationale.
3) Deux poids, deux mesures, mais même tradition de collusion de l’Eglise Catholique avec les forces d’oppression de notre peuple. Pourquoi n’excommunierait-elle pas le catholique Paul Biya qui gère l’impunité d’une multitude d’assassinats de Princes de l’Eglise et d’hommes de Dieu ?
4) Notre peuple demande une plus grande fermeté de l’Eglise catholique. Une plainte ne suffit pas.
- Des processions pacifiques dans toutes les paroisses et tous les diocèses du pays pour protester contre l’impunité
- Une conférence épiscopale extraordinaire ayant pour ordre du jour l’examen de l’excommunication de Paul Biya et l’appel aux Chrétiens de ne plus accorder leurs voix à un parti des grands assassins et des grands voleurs, un parti spécialisé dans les fausses promesses : voilà des armes puissantes qui sont entre les mains de l’Eglise.
Pitié ! Messeigneurs, un peu de dignité !
Pitié pour tant de martyrs !