Actualités of Thursday, 16 June 2016

Source: journalducameroun.com

L’Enfant africain à l’honneur ce jeudi

Deux jeunes enfants camerounais Deux jeunes enfants camerounais

Dans le cadre de la célébration de la journée de l’Enfant africain, de nombreuses activités sont organisées dans les dix régions du pays en faveur de ceux dont les droits ne sont pas toujours protégés.

La 26e édition de la célébration de la journée de l’Enfant africain (Jea) est placée sous le thème : « Conflits et crises en Afrique : protégeons les droits de tous les enfants ». Une occasion pour les acteurs de la chaine de protection des droits des enfants d’initier des causeries éducatives, d’attirer l’attention du grand quant à l’urgence d’encadrer des millions d’enfants enrôlés dans les conflits armés et autres formes d’exploitations, souvent à des fins commerciales.

Dans ce sens, le service de l’Action sociale auprès de la Cameroon radio televion (Crtv), l’un des principaux acteurs de ce combat pour le respect des droits des enfants, a organisé une causerie éducation à la maison de la radio le 15 juin 2016. Objectif : sensibiliser les parents dont le rôle est capital dans la protection des droits enfants. Les exposés présentés par les partenaires de ce service ont porté sur la place des enfants dans les conflits armés et non armés, les abus sexuels, l’analphabétisme, l’apport des jeunes dans la cohésion de la cellule familiale.

Les enfants, acteurs eux aussi, sont exhortés à la dénonciation auprès des services compétents, les crises familiales qui concourent à leur égarement. En chanson, certains enfants vivant en détresse se sont donnés la main pour porter la voix de l’ensemble des victimes de l’injustice, en disant non à l’irresponsabilité de certains parents. Le Chef service de l’Action sociale auprès de la Crtv, Marie Ebié Ngono entend mettre l’accent sur la sensibilisation de masse afin d’imprimer plus de contenu à la protection des droits des enfants.

Dans la région de l’Extrême-Nord en proie aux attaques de Boko Haram, une journée récréative a été aussi organisée le 14 juin à la prison centrale de Maroua où les 53 prisonniers mineurs de moins de 18 ans ont servi au public, des ballets, des récits, du théâtre, des danses traditionnelles du Cameroun et diverses autres attractions. La cérémonie a permis de comprendre que la fibre artisanale sommeille encore dans bon nombre de ces mineurs.

Ils en ont fait la démonstration à travers l’exposition d’objet d’art au sein du milieu carcéral. Cerise sur le gâteau, les invités se sont rendus compte que les mineurs en détention dans la prison centrale de Maroua excellent aussi bien dans le petit élevage de volaille que dans la création des jardins potagers. Cela les prépare déjà à l’insertion socioéconomique.

Compte tenu de la complexité de la problématique de protection des droits des enfants, tous les acteurs de la chaine éducative sont interpellés à œuvrer pour la culture de la paix et de la tolérance au sein des familles, premières instances de socialisation.

En rappel, la journée de l’Enfant africain consacre le massacre des enfants de Soweto en Afrique du Sud en 1976. Ces enfants s’opposaient en effet au système éducatif des colonisateurs qui piétinait leur dignité.