Des odeurs nauséabondes et des mares d’eaux usées constituent le décor de nombreux points de déchets d’ordures des grandes villes du Cameroun. Dans les quartiers et les marchés de la ville de Yaoundé, par exemple, les bacs disposés çà et là sont pleins jusqu’à ras-bord, de déchets, à la grande indignation des populations.
Assise devant son étal de plantains non loin d’un bac à ordures au marché de Mfoundi à Yaoundé, Catherine Sama exprime son désarroi. « Je suis toujours dérangée par les odeurs de ce bac qui est toujours rempli. Les gens versent les ordures à même le sol ». Elle ne tarde pas à remettre en cause le travail abattu par la société d’Hygiène et Salubrité du Cameroun (Hysacam), l’entreprise chargée de la collecte et de la gestion des déchets dans le pays.
En réalité, la collecte, le stockage et/ou le recyclage des ordures au Cameroun sont une problématique complexe car, à la quantité de plus en plus croissante de déchets dans le pays, s’ajoute l’incivisme des populations. Celles-ci n’attendent pas toujours d’être à proximité d’un bac pour se débarrasser de déchets, ce qui complique davantage la mission d’Hysacam, qui a de plus en plus de mal à assurer une collecte efficace des déchets ménagers.
Au vu de la situation, l’Etat a décidé de réagir. Une correspondance du Secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh, a été adressée au Premier ministère. Dans sa note datant du 25 janvier 2017, Ferdinand Ngoh Ngoh, a fait savoir au Secrétaire général des services du Premier ministre qu’il faut « lancer un appel à la concurrence, pour la collecte des ordures dans les centres urbains du pays ».